LYON
Collloque organisé par le Groupe Lyonnais de Psychanalyse Rhône-Alpes (GLPRA)
L’intime renvoie au plus secret, caché, voire honteux et inavouable du monde interne. Il naît et se construit dans un lien unique, singulier et partagé à l’instar des relations précoces et se redécouvre dans les soubassements inconscients de la situation analysante. Les avatars et défaillances de la construction de ce lien intime, depuis la prime enfance, en passant par les remaniements œdipiens de l’adolescence peuvent conduire, à travers un processus régrédient, à un vécu d’intrusion des limites de l’intime et menacer le rapport du sujet à lui-même et à l’autre différent de soi.
La relation analytique tend à modifier ce rapport en passant, pour se dévoiler et se révéler, par le lien transférentiel dissymétrique à l’objet. Le « familier » se trouve confronté aux « restes étrangers » et méconnus. L’altérité en devient l’enjeu principal, afin d’éviter toute confusion avec l’objet. L’espace secret de la séance révèle la nature intime de la réalité psychique inconsciente « aussi inconnue que le réel du monde extérieur » (S. Freud, 1900). Il permet la reconnaissance de ce qui reste méconnu, mésestimé, oublié, resté en souffrance. L’exhibition de l’intime dans les modes de communication actuels et le manque d’intimité conduisent souvent à une expérience d’étrangeté qui tend à dénier l’existence de l’autre.
« Traquer l’intime » (G. A. Goldschmidt, 1989) dans ses multiples expressions (depuis l’intimité transférentielle jusqu’aux « intimes convictions » des jurés de la Justice), tel sera l’objectif de notre colloque.
Avec Bernard CHERVET, Anna FERRUTA et Annik HOUEL.
Groupe Lyonnais de Psychanalyse Rhône-Alpes (GLPRA): https://groupe-lyonnais-de-psychanalyse-rhone-alpes.fr
