19-20 novembre 2016

L’argent

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Valeur, dette, désir

Paris

Journées d'étude organisées par la Société de Psychanalyse Freudienne (SPF).

« Le névrosé pauvre ne peut que très difficilement se débarrasser de sa névrose […]. Le bénéfice secondaire qu’il en tire est très considérable. » (Sigmund Freud, Le Début du traitement, 1913). « Nous nous sommes habitués à ramener l’intérêt qu’inspire l’argent, dans la mesure où il est de nature libidinale et non de nature rationnelle, au plaisir excrémentiel, et à réclamer de l’homme normal qu’il garde ses rapports à l’argent entièrement libres d’influences libidinales et qu’il les règle suivant les exigences de la réalité. » (Sigmund Freud, L’Homme aux loups, 1914). La plus grande partie des études psychanalytiques sur la que stion de l’argent oscille entre ces deux assertions. D’une part, l’argent est un des moyens de la cure, un des éléments de son cadre. Il représente alors le prix à payer pour l’accession du sujet à son désir… D’autre part, les rapports de chacun à l’argent trouvent leur source dans la petite enfance quand, au stade anal, les fèces sont le cadeau offert à la mère. Ici, il s’agit de refouler et de sublimer le plaisir anal afin que l’argent retrouve sa nature rationnelle. Dans cette perspective, l’économie et ses  mécanismes, comme la question de la monnaie et de sa valeur sont absentes ; mais le psychanalyste ne trouve pas non plus dans l’homo œconomicus le sujet de désir qu’il rencontre. Au cours de ces journées pluridisciplinaires seront croisées les approches monétaires et économiques de l’argent avec son usage dans la cure et sa place au sein de l’économie inconsciente.
 
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