Séminaire organisé par l’Espace du possible – Institut Milton H. Erickson du Nord de la France avec l’Atelier théâtre du conservatoire de Tournai
Un événement spécialement organisé à l’occasion des 30 ans d’Espace du Possible, organisme de formation en thérapies brèves et hypnose fondé par le Dr Yves Doutrelugne, auteur reconnu de plusieurs ouvrages en thérapies brèves.
Quoi de plus désirable, apparemment, que l’humour, la « bonne » humeur, le rire ? Oui, mais[1]… Peut-on rire de tout et avec n’importe qui ? Peut-on rire dans des situations sérieuses, voire tragiques ? Peut-on rire dans le soin, par exemple ?
Rejoignez-nous le samedi 6/10/18 dès 15h pour découvrir ce qu’en diront nos invités.
Conférences proposées par le Professeur Olivier Cottencin, le Docteur Yves Doutrelugne, le Docteur Dominique Mégglé, le Docteur Christophe Panichelli.
Et repas offert en soirée.
Patients et soignants souhaitent les soins les plus humains et les plus efficaces possibles, une confiance collaborante. Pour l’un et l’autre, l’humour partagé pourra ajouter une touche de légèreté et de connivence. Il crée ces petits moments d’exceptions dans les moments difficiles pour les deux parties.
Pour le patient enfoncé dans une souffrance physique et morale[2], encore faut-il qu’il soit accessible à l’humour à cet instant, face à un soignant suffisamment attentif, subtil, respectueux et bienveillant.
Soignant qui comme tout être humain, n’est pas venu sur terre pour entendre ses semblables se plaindre jour après jour …et qui pourtant en a fait son métier. Il trouvera dans l’humour une ressource utile au quotidien, peut-être toute une vie, pour aimer son travail et ceux qu’il soigne. L’un des nôtres aime dire à ses internes « Si vous n’aimez pas les patients, faites un autre métier… ». Et notre « tonton » Epictète d’ajouter « Si tu aimes ton travail, tu n’auras pas l’impression de travailler… ». Patient et soignant trouveront donc leur compte dans cette forme de communication respectueuse.
Faut-il le dire, ironie et dérision sont pour nous des marques d’agressivité camouflées sous un humour de surface qui ne fait illusion ni au niveau verbal ni -surtout – au niveau non-verbal. Elles n’ont, chez le soignant tout au moins, pas de place dans une bonne pratique.
L’auto-dérision, elle, est une position relationnelle basse qui ne manque pas d’humour… Epictète disait déjà dans son célèbre Manuel : Si quelqu’un dit du mal de toi, dis-lui « Si vous me connaissiez bien, vous en diriez davantage ». Un proverbe français ajoute « Quand tu te prends au sérieux, n’oublie pas d’en rire ».
La position basse est très utile dans nombre de situations relationnelles[3]. Elle peut être tout autant, voire plus, un levier thérapeutique puissant. Et pourquoi pas une façon d’être ?[4] Ainsi, dans le soin comme ailleurs[5], pourrions-nous faire nôtre cette présentation des deux protagonistes : « Un humain qui fait ce qu’il peut, face à un autre humain qui fait ce qu’il peut ». Un CV qui résume bien tous les autres….
[1] Célèbre expression….
[2] Il n’y a pas de corps sans émotion et d’émotion sans corps
[3] Veux tu arriver à ton objectif ou avoir raison ? Nicholas Cummings
[4] Idem…
[5] Un participant disait longtemps après sa formation « J’ai beaucoup ri pendant ma formation. Et ce qu’on apprend en riant, on le retient »
Rens. : tel. : 03 66 32 08 01, info@espacedupossible.org