Le refus de soins est une question inhérente à l’hospitalisation en psychiatrie publique. Cette psychiatrie qui soigne même ceux qui la refusent, véhicule son lot de représentations péjoratives centrées autour des pratiques baptisées aujourd’hui « soins psychiatriques sans consentement ». Fort d’un « pouvoir psychiatrique », comme le disait Foucault, le psychiatre risquerait de jouir de son autorité. A l’opposé, une psychiatrie ambulatoire a-conflictuelle, voudrait voir le patient vivre pleinement la « démocratie sanitaire ». Le psychiatre de secteur et les équipes soignantes ne cessent d’aller et venir entre ces mythes et ces réalités si contrastées. Pourtant cette oscillation est indispensable à la pratique psychiatrique de secteur. Elle permet de figurer et de comprendre l’accompagnement continu des patients les plus fragiles. Les dynamiques à l’oeuvre dans cette rencontre unique entre le psychiatre et son patient doivent être mises en valeur. Il s’agit de comprendre les enjeux sous-jacents au refus de soins, leurs natures pouvant être diverses selon la psychopathologie : de la terreur du patient psychotique au symptôme affiché et « résistant » à toute tentative thérapeutique du patient névrosé. Au-delà, les demandes si variées faites aujourd’hui à la psychiatrie doivent être analysées dans leur contexte sociologique, dans un souci éthique permanent.
PARIS
Colloque du Département de Psychiatrie adulte de l’ASM 13. Salle Diatkine, 176 av. Edison, 75013 Paris.
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