Paris
Le monde médical voit se développer depuis ces vingt dernières années une demande croissante de la part des patients/usagers, celle d’être associés aux décisions thérapeutiques, et de pouvoir devenir acteurs de leurs soins. Différents modèles cherchent à traduire cette demande. Au sein de la médecine, la particularité de la psychiatrie est de reposer sur une clinique quasi exclusive de la parole. Comment se transforme cette parole lorsque le patient se fait usager, acteur de sa santé et de son traitement, et qu’il revendique de ne plus être réduit à sa maladie, même quand elle affecte sa subjectivité? Quel en est l’impact sur le monde soignant ? Quelle place et quel rôle peut être conféré à l’expérience des personnes en demande de soins ? Les revendications des mouvements d’usagers nous incitent ainsi à nous interroger sur l’impact, pour notre discipline, de cette redistribution des rôles. Comment est-il possible d’articuler savoir académique et savoir profane? Dans quelle mesure ce dernier est-il susceptible de modifier les conditions de la rencontre thérapeutique ? Il nous paraît ainsi essentiel que ces savoirs se rencontrent, dans un cadre extérieur au cadre des soins.
Cette journée d’étude se composera de deux tables rondes, abordant chacune un aspect marquant de l’évolution des pratiques, la décision médicale partagée et la notion de savoir expérientiel.
Renseignements et inscriptions : Le collectif Contrast, https://contrastcollectif.wordpress.com/