GAILLAC
Aujourd’hui est-il possible de vieillir en restant acteur ? Comme le dit Marion Péruchon, chercheuse en gérontologie : « La vieillesse fait peur, on la repousse, on la rejette, tout comme la mort d’ailleurs dont les rituels ont tendance à disparaître. De même, les valeurs ayant trait au respect de l’âge ont disparu. Il faut à tout prix combattre le vieillissement, nier la vieillesse. Il n’y a donc pas de place pour le vieillard dans nos sociétés industrielles, celui-ci est tenu à l’écart de la vie, relégué dans des centres spéciaux où exceptionnel est celui qui est heureux. D’ailleurs, l’un des derniers désirs de la personne âgée, c’est de retourner chez elle, dans son appartement ou sa maison. On en vient alors à évoquer le problème de la dépendance du vieillard qui ne peut plus, seul, faire face à ses occupations quotidiennes. La « solution » offerte par nos sociétés industrielles repose sur l’édi? cation de « ghettos » de personnes âgées. Une personne âgée qui a beaucoup d’argent peut rester chez elle avec toutes les aides possibles à domicile. Elle peut donc plus facilement conserver ses repères identitaires et ne pas être fondue dans la masse dépersonnalisante de l’institution gérontologique. Changer d’état d’esprit et de valeurs donc comme rétablir des structures inter-générationnelles ne va pas de soi. »Mais la personne âgée désire-t-elle rester active ? Et si oui, comment peut-elle s’impliquer dans la vie sociale et au travers de quelles activités ?
Renseignements : Christian DULIEU, tél. : 06 07 51 17 24, upstoulouse@laposte.net