10 Juin 2018 - Paris

Allergies

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PARIS

XXXIVe Journée scientifique de l'Institut de psychosomatique Pierre Marty

Dans le mouvement de la pensée psychosomatique, Pierre Marty a tenté de mettre en évidence des structures régulières associant de manière constante un système mental particulier et un système somatique. Cette tentative s’est révélée pertinente par la découverte de la relation objectale allergique mais n’a pas été suivie de succès pour d’autres organisations. Dans le cadre de cette recherche, Pierre Marty a été influencé par deux

courants théoriques, celui des conceptions de Maurice Bouvet sur la distance à l’objet et celui d’Alexander et Dunbar cherchant à associer des caractéristiques psychiques et des maladies dans des profils psychosomatiques. P. Marty a défini la relation objectale allergique qu’il a décrite en 1957, comme une « tentative permanente du sujet de se rapprocher de l’objet dans les mouvements successifs d’une saisie (identificatoire et projective) de l’objet, puis d’un aménagement de cette identification première». Pour l’illustrer, il a dressé un tableau clinique des particularités psychiques souvent observées chez des individus ayant des affections allergiques dans lequel se trouve réalisée une quasi confusion à l’objet pouvant évoquer l’indistinction qui règne au stade préobejctal dans la dyade mère-enfant. Dans ce modèle, c’est lorsque la tentative échoue qu’apparaissent les crises somatiques allergiques, envisagées comme des régressions réversibles sur des fixations somatiques massives extrêmement archaïques. P. Marty n’excluait pas, en effet, qu’elles avaient pu se constituer à un niveau humoral in utero. On sait que, la notion d’allergie selon P. Marty n’est pas superposable à la notion d’allergie en médecine. La relation objectale allergique peut être absente chez des patients ayant des maladies allergiques, ou être présente chez des patients qui n’ont pas (ou pas encore ?) d’affections allergiques. Par la suite, P. Marty a intégré sa conception de la relation objectale allergique dans sa théorie globale d’ordre économique des organisations et des désorganisations. Qu’en est-il aujourd’hui de cette découverte d’un type mental allergique dans la clinique et la théorie psychosomatique ? En particulier la clinique des patients allergiques questionne les rapports de la relation objectale allergique avec les fonctionnements psychotiques ou le fonctionnement hystérique. Qu’est-ce que l’expérience acquise dans des cures de patients allergiques, nous a appris ?
 
Telles sont quelques questions qui seront approfondies lors de la prochaine journée de l’IPSO.
 

rens. : assoparis@ispo-marty.org, tél. : 06 85 89 27 31