Le Mazurel, unité hospitalière créée il y a 10 ans, se propose de placer sur la scène du temps hospitalier, une question fondamentale, probablement impertinente : la rencontre et son utilité favorisent-ils le soin psychique ? Nous supposerons que la rencontre pourrait être ce qui se noue, ce qui se crée. La question autour de son utilité et de l’encore place le soignant dans un engagement propre à la relation thérapeutique, celle qui va obliquer, peut-être, la destinée du discours et de l’être du sujet souffrant.
Au-delà de la modernité soignante, celle du protocole, de la bonne volonté, du tous-responsables, de «l’implantation massive des secondes» (Delion), il y a, dans la clinique quotidienne et particulièrement celle de l’archaïque, à vérifier la soignabilité d’une rencontre provoquée, hasardeuse, organisée ou prise dans un horaire défini, au sein d’un lieu resté particulier, l’hôpital psychiatrique. Dit autrement, proposition sera faite pour un paramétrage du soignant faisant la part belle à l’être-là, sur son lieu de travail.
Le soin vers le sujet psychotique ou borderline nous invite à une clinique de l’imprudence et de la naïveté, à la créativité, à l’étonnement…il est probable que tous ces ingrédients soient encore nécessaires pour «faire» de la rencontre, un espace nouveau, singulier, ouvert. A vérifier.
Pour nous aider à décortiquer cette question, nous avons invité différents orateurs qui, par leurs parcours et leurs pensées, auront la gageure de rendre ce mot «rencontre», vivant, engageant et bienvenu, surtout par les temps qui courent.
Le soin est conditionné, nous le savons.
Inventivité, créativité, singularité dans le duo de la rencontre: valeurs, héritage à pérenniser, comme des avant-postes d’une position soignante.Scènes de riz, mariage en vue ?
Rens. : tél. : (0032)69672061, biblio-scient.stjdd@bernadette-lallemandacis-group-org, https://www.hopitalpsychiatriquesaint-jean-de-dieuacis.be/
