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À l’adolescence, le processus de l’agir s’inscrit dans une logique complexe, dans un nouage singulier d’une causalité psychique, d’une modalité socioculturelle, d’une expression cognitive et d’une composante groupale. Seule l’analyse clinique permet de distinguer intolérance à la frustration et agirs…
La capacité à tolérer la frustration ne se situe pas seulement du côté de l’enfant. Elle dépend aussi des interactions précoces avec les adultes et de leur possibilité de le sevrer, de lui opposer un refus et de lui poser des limites.
L’intolérance à la frustration est directement liée à la vie pulsionnelle et au besoin de rencontrer une autorité ferme et bienveillante, cohérente et sécurisante, qui s’exerce de façon adaptée tout au long de la construction psychique du
bébé au jeune adulte.
L’intolérance à la frustration est davantage un concept transdiagnostique qu’un critère diagnostique ou un trouble en soi. Dans les pathologies psychiatriques, où elle est fréquemment évoquée, comment l’analyser et la penser ?
Ce sont souvent des gestes, pensées, souvenirs de tendresse, qui, surgissant par surprise, déclenchent la rencontre. La tendresse bouscule alors le clinicien et élargit le cadre thérapeutique.
La psychothérapie de femmes en demandes d’asile confronte le clinicien à des récits effroyables. Comment sortir de la sidération et aider les personnes ? Déployer de la tendresse dans le soin peut-il éviter de s’épuiser ?
Malgré ses limitations, Albertine, une patiente souffrant de troubles psychiatriques, décide d’entreprendre un grand voyage à l’étranger. Portée par un élan de tendresse à son égard, une assistante sociale déploie un accompagnement « sur-mesure », bien au-delà du cadre habituel.
De nombreux affects peuvent émerger dans la relation de soin, plus ou moins « tolérés », mais la méfiance envers la tendresse, en particulier celle du thérapeute, reste tenace. Repères pour accéder au partage puis au départage d’affects dans la thérapie.
Tout être humain ayant traversé des expériences de détresse mais aussi de tendresse et de soin procurés par un autre secourable peut spontanément, sans même avoir à y penser, se montrer «suffisamment bon» à l’égard d’autrui en situation de souffrance et de dépendance.
Lucie, la cinquantaine, a perdu deux de ses enfants dans un accident de la route. Hospitalisée après une tentative de suicide, elle passe à nouveau à l’acte dans sa chambre. Bouleversé, un jeune infirmier lui propose une présence tendre et étayante.