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Qu’en est-il de moi, si mon frère, mon semblable, est malade ? La question n’est pas seulement « j’ai » un frère ou une soeur schizophrène, c’est aussi « je suis » le frère ou la soeur d’une personne schizophrène.
Le travail avec les familles met en jeu, à des niveaux différents, trois systèmes : la famille du patient, les soignants et leur référence à leur propre système familial,et l’institution avec ses mythes et son organisation.
Comment des soignants « cuisinent » avec talent et engagement un « bouillon de culture » propice à une prise en charge qui accueille la psychose en la considérant comme une communication particulière, à l’intérieur d’un système ouvert, la famille.
Restaurer les liens naturels et les valeurs de solidarité du milieu environnant la personne porteuse de symptômes… est à la fois le message de la psychiatrie de secteur et celui de la pensée éco-systémique appliquée au champ de la psychiatrie.
La pratique systémique relève sûrement d’un « certain » état d’esprit, d’un « certain » rapport à l’autre et au soin…
Face à des adolescents en souffrance psychique et à des familles qui ne le sont pas moins, la thérapie familiale peut être un puissant contre poison, notamment contre l’insidiosité du diagnostic de schizophrénie…
Nous assistons au parcours « thérapeutique » de Julie, jeune adolescente de 16 ans, hospitalisée pour des troubles psychotiques. En toile de fond, un contexte familial « étouffant » qui ne considère pas Julie pour ce qu’elle est…
L’approche systémique ne s’enseigne pas dans les cursus classiques. Par ailleurs, son utilisation avec l’analyse et le com portementalisme ne pose pas plus de problème que l’articulation entre les différents intervenants.
Accepter un traitement, c’est avant tout s’attendre à vivre mieux et ce « mieux vivre » se compare à l’état qui prévalait avant l’administration du traitement : voilà une évidence tellement simple et banale, qu’il faut bien admettre que, si l’on en vient à l’oublier, pour ne parler que des effets secondaires, c’est que la psychose avec ses mécanismes fondamentaux nous a bien eus…
Il n ’y a pas de « bon » ou de « mauvais » patient. La conception actuelle est que l’observance est un phénomène dynamique, complexe et multifactoriel, particulièrement dans le domaine de la schizophrénie.