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Depuis leur découverte, les médicaments à effet antipsychotique ont fait l’objet d’un nombre impressionnant de dénominations, qui reflètent la perplexité, voire le doute initial des psychiatres devant leur efficacité, puis leur difficulté à cerner la multiplicité de leurs effets cliniques.
Au fur et à mesure du développement des neuroleptiques, force a été de constater que des molécules pouvaient avoir une forte action antipsychotique sans être pour autant sédatives. Actuellement, la recherche a pour objectif de trouver des molécules dépourvues de cet effet mais plus encore des molécules procognitives.
Conformément aux références médicales opposables, lors d’un traitement d’entretien d’une maladie schizophrénique, il n’y a pas lieu d’associer deux antipsychotiques, ce qui va dans le sens d’une monothérapie.
L’entretien infirmier est un voyage et comme tous les voyages on n’y rencontre d’abord que soi. Il faut accomplir un réel effort pour y découvrir l’autre. Un autre, tellement proche et tellement différent. On se forme à l’entretien par l’écoute, avec tout ce que les patients nous confient, avec tout ce qu’ils élaborent, avec la confiance dont ils nous honorent.
Pédagogue, psychothérapeute et consultant, Jacques Chalifour est professeur titulaire à l’Ecole des Sciences Infirmières de l’Université Laval, au Canada. Il s’intéresse depuis plus de vingt ans à la relation d’aide et nous propose, pour concilier écoute du patient et manque de temps, une étude de cas autour d’un entretien utilisable dans tous les services.
Monsieur Nyl est un homme de 34 ans, marié, employé supérieur, instruit, compétent dans sa branche, mais néanmoins incapable d’obtenir des promotions – et, de ce fait, changeant de situations tous les deux ou trois ans. Il est également incapable de se faire, ou de garder des amis, et d’entretenir de bonnes relations avec la famille de sa femme. En ses propres termes, il est allé consulter Carl Rogers « pour chercher à comprendre qui des deux est fou, moi ou le reste des gens ».
Qu’il le veuille ou non, dans le cadre de l’entretien infirmier, chacun se réfère à une théorie minimale de soin qui influence, évidemment, la conduite de cet entretien. Pour aborder la personne dans toute sa dimension, on ne peut ignorer ce que chacune de ces théories nous apprend sur ce qui fera sens dans la relation mais aussi sur nous-même.
L’entretien avec le psychotique exige de la part du soignant une discipline particulière. Il vaut mieux en effet être rompu à l’exercice, et ce n’est pas une mince affaire que de s’y risquer. Leçon avec Victor…
La reformulation renvoie à une forme d’exigence de compréhension de l’autre qui va bien au-delà de l’entretien. Elle implique un style d’écoute, de prise en compte du sujet en souffrance, qui concerne chaque élément du quotidien, chaque séquence de la rencontre.