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L’écoute aidante est une attitude qui demande une disponibilité éclairée du soignant ainsi qu’une implication relationnelle humaine, professionnellement encadrée.
L’attention (également) flottante, loin d’être une attention relâchée de la part de l’analyste, est ce qui permet à l’analysant de « se relâcher » sans craindre de couler.
Le rêve n’est pas un objet neutre et il n’existe pas de clé universelle pour le décrypter. C’est dans l’univers de chaque rêveur que l’on puise celles qui faciliteront la compréhension de ce qui tend à s’exprimer à travers ses rêves. Ces mêmes clés participent au déchiffrage de toutes les autres formations de l’inconscient qu’il produit : lapsus, actes manqués, mots d’esprit… L’histoire de Marie en témoigne.
Ecouter les familles de patients atteints de troubles psychiques, c’est écouter des histoires qui font du bruit, destructrices, passionnelles et où s’expriment des sentiments de peur devant l’étrangeté, c’est écouter le chagrin de la perte de l’enfant idéal et l’inquiétude face à son avenir.
Peut-on enseigner l’écoute ? Ne faut-il pas plutôt parler de la transmission d’une clinique différentielle de l’écoute ?
S’il arrive souvent que les cordonniers soient les plus mal chaussés, il en est de même pour les professionnels de santé et les travailleurs sociaux qui n’ont pas toujours en retour de leur démarche de soin et d’accompagnement, l’écoute qui leur apporterait le soutien nécessaire…
C’est par l’écoute qu’on devient écoutant. On n’entendra peut-être au début que son propre bruit mais, petit à petit, à l’oreille, on entendra la musique de l’autre.
La situation la plus propice à l’expression de l’autre est celle où il ne se sent ni jugé, ni analysé, ni interprété, ni guidé par des conseils, ni manipulé ou harcelé par des questions. C’est une situation où il se sent « écouté ».
Si le thérapeute doit chercher à acquérir les qualités personnelles d’écoute préconisées par Carl Rogers, il ne peut pour autant faire l’impasse sur l’apprentissage de techniques spécifiques de communication favorisant le changement et la résolution des problèmes présentés par les patients.
C’est à la personne de choisir, pas au soignant qui, trop souvent pressé d’aller au but, n’envisage que des moyens drastiques et expéditifs… Quand le psychiatre épouse la résistance de ses patientes violentées, comme dans ces vignettes cliniques, les résultats sont tout autres…