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Et si du statut « d’encombrants », les patients passaient à celui « d’auxiliaires » pour inventer de nouvelles pratiques de prescription ?
Soyons-en convaincus, la sédation ne doit plus faire partie aujourd’hui des objectifs de soins en psychiatrie.
Pour traiter « l’ancienne » agitation et la « moderne » violence, la frontière est étroite entre calmer (calming) et faire dormir (sedating). Les conséquences sont pourtant majeures…
Dans les années cinquante. Les premiers neuroleptiques révolutionnent la thérapeutique psychiatrique. S’ils sortent les patients de l’hôpital, leurs nombreux effets secondaires grèvent la qualité de vie. En 2007, la palette d’antipsychotiques disponibles permet d’envisager autrement la prise en charge.
Depuis leur découverte, les médicaments à effet antipsychotique ont fait l’objet d’un nombre impressionnant de dénominations, qui reflètent la perplexité, voire le doute initial des psychiatres devant leur efficacité, puis leur difficulté à cerner la multiplicité de leurs effets cliniques.
Au fur et à mesure du développement des neuroleptiques, force a été de constater que des molécules pouvaient avoir une forte action antipsychotique sans être pour autant sédatives. Actuellement, la recherche a pour objectif de trouver des molécules dépourvues de cet effet mais plus encore des molécules procognitives.
Conformément aux références médicales opposables, lors d’un traitement d’entretien d’une maladie schizophrénique, il n’y a pas lieu d’associer deux antipsychotiques, ce qui va dans le sens d’une monothérapie.
L’entretien infirmier est un voyage et comme tous les voyages on n’y rencontre d’abord que soi. Il faut accomplir un réel effort pour y découvrir l’autre. Un autre, tellement proche et tellement différent. On se forme à l’entretien par l’écoute, avec tout ce que les patients nous confient, avec tout ce qu’ils élaborent, avec la confiance dont ils nous honorent.
Pédagogue, psychothérapeute et consultant, Jacques Chalifour est professeur titulaire à l’Ecole des Sciences Infirmières de l’Université Laval, au Canada. Il s’intéresse depuis plus de vingt ans à la relation d’aide et nous propose, pour concilier écoute du patient et manque de temps, une étude de cas autour d’un entretien utilisable dans tous les services.