
Acheter un article


Evolution de la place de la famille au sein de l’institution psychiatrique… et pourquoi pas une maison des usagers à l’hôpital ?…
L’entretien infirmier en tant que pratique et support du soin pose un réel problème. Tout se passe comme si les infirmiers étaient empêtrés dans cet espace offert par leur rôle propre. Pour penser l’entretien infirmier, faut-il partir du mot, de sa place dans le décret de compétence et de ce à quoi il renvoie ou de la chose, c’est-à-dire à des pratiques réelles qui se sont imposées ici ou là, malgré ou à cause des incertitudes du décret de compétence ?
La relation d’aide thérapeutique n’est pas un soin mais l’ambiance relationnelle qui favorise le soin dans sa dimension psychologique. Se pose alors la question du rôle psychothérapeutique de l’infirmier…
Habiter les entretiens, c’est bien de cela dont il est question. Recevoir une personne, l’interroger, noter ses questions, entendre ses inquiétudes, la rassurer par sa présence plus que par ses mots, c’est s’engager, c’est créer une relation qui implique le soignant.
L’entretien infirmier, véritable forme contemporaine du soin en psychiatrie, est en passe de devenir un soin infirmier à part entière, à condition d’être davantage reconnu et formalisé dans le dispositif sectoriel.
Pour pratiquer l’entretien infirmier, il faut aimer entendre la musique des gens. On accorde alors son instrument intime et on laisse se jouer la symphonie des mots, des pauses et des silences, curieux « de » l’autre, pas curieux « sur » l’autre.
Il y a parfois des entretiens insolites. Il faut alors commencer par l'entretien des chats et de la maison pour accéder à l'entretien de l'homme, …
Pratique de l’entretien infirmier au CH de Laragne ou Comment écouter la vérité du patient et sa représentation du monde. Comment être là pour fortifier une relation en train de naître.
Auteurs : Catherine Lepain, Martine Nectoux, infirmières cliniciennes
La situation de contrôle met en exergue, non pas la résistance du patient à se laisser guérir, mais la résistance du praticien à opérer dans sa clinique, non à partir de ce qu’il sait mais à partir de ce qu’il ne sait pas ; à partir donc de sa propre division subjective.