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Au sein du secteur psychiatrique, les soignants, quels qu’ils soient, sont de plus en plus souvent confrontés à des suivis où se pose la question de la délinquance sexuelle. Rarement formés, ils font comme ils peuvent, ils bricolent, ils se débrouillent…
Décryptage de la rémission et de la rechute d’un point de vue épidémiologique et symptomatique, à la lumière des données de la littérature qui permettent de regrouper les facteurs susceptibles de favoriser telle ou telle évolution.
La permanence du refus de soins, la répétitivité des abandons de traitement nous invitent à considérer la rechute comme un phénomène au déterminisme complexe, voire à nous interroger sur l’existence d’un véritable besoin de rechute, dimension qui marque notre discipline d’un sceau si particulier.
Au-delà de leurs apports indéniables dans les équipes de soins, les travailleurs pairs sont porteurs de réformes plus profondes sur les rapports entre les malades et les professionnels de santé, entre les politiques et les citoyens.
Tant que soigner se bornera à enfermer (voire attacher) et traiter des patients hospitalisés sous contrainte, nous serons impuissants face à la récidive dont le risque est inscrit dans la définition médicale de la schizophrénie.
Une observation clinique dominée par la figure du deuil et du traumatisme illustre le cheminement difficile de Noémie vers l’activité de représentation, à travers de multiples rechutes.
Le concept de «pair-aidant» considère que les personnes qui ont vécu et surmonté un problème de santé mentale peuvent apporter une expertise spécifique pour soutenir leurs pairs dans leur rétablissement. Un accompagnement original qui impulse une dynamique nouvelle et recadre la rechute dans un processus d’évolution positif plus global.
Les programmes psychoéducatifs permettent aux patients schizophrènes de diminuer le nombre de rechutes et de réhospitalisations.
Le développement récent du concept d’insight ouvre de nouvelles perspectives de prise en charge pour des patients souvent lourdement stigmatisés en permettant d’améliorer «avec eux» leur conscience du trouble.
En Suisse, à la Fondation de Nant, la continuité des soins repose avant tout sur la relation significative qu’un patient choisit d’établir à un moment donné de son parcours de soin avec un soignant. Cet «accrochage» relationnel favorise notamment la prévention des rechutes.