
Acheter un article


Le soin est une rencontre entre au moins deux personnalités, deux structures psychiques. Il est donc vraisemblable que toute modification de l’une entraîne des modifications chez l’autre. C’est au fond le principe du soin. Ne nous enfermons pas avec le patient dans des catégories trop rigides. Qu’il y ait du jeu…
Le concept de trouble de la personnalité est aujourd’hui exposé à de multiples questionnements. Ceux-ci portent à la fois sur la meilleure caractérisation clinique de ses différentes manifestations, sur leur étiopathogénie et sur les thérapeutiques les plus adaptées à leur prise en charge.
L’étude des troubles de la personnalité soulève le problème du choix des critères qui permettent de fixer la frontière entre le normal et le pathologique et de ceux qui permettent de distinguer trouble de la personnalité et maladie mentale.
Chaque humain vaut beaucoup plus que tout ce que la psychologie pourra dire de lui, chacun est beaucoup plus grand que cet emplacement qui lui est réservé dans le champ des théories de la personnalité.
Le psychisme n’existe que dans son rapport avec d’autres. Les processus psychiques d’un sujet ne sont donc repérables que dans le rapport, dans le lien, dans la rencontre, avec un autre sujet. Toute psychopathologie est fondamentalement une psychopathologie du lien.
Les thérapies cognitives des troubles de la personnalité proposent un modèle d’intervention éclectique fondé sur une conceptualisation clinique et psychométrique du fonctionnement de patients souvent difficiles.
Considérer l’origine des dysfonctionnements sexuels des patients souffrant de schizophrénie sous l’angle dichotomique schizophrénie/neuroleptique est non seulement réducteur, mais place le soignant dans une impasse thérapeutique qui trop souvent l’incite à éviter le sujet.
La sexualité du patient schizophrène relève d’une organisation spécifique, et même parfois d’une création spécifique, qu’il faut accompagner et soutenir quand elle est défaillante et en quête d’objets appropriés.
Il me semble que la sexualité se parle parce que le soignant adopte une attitude générale d’ouverture, qu’il ne ferme aucune porte…
Le concept de « santé sexuelle », élaboré en 1975 par l’Organisation Mondiale de la Santé est un outil important pour prendre en compte l’aspect hédoniste et relationnel de la sexualité.