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L’extrême diversité des conduites automutilatoires permet de ne pas les réduire à de simples poussées de fureur autodestructrices et de considérer en quoi elles décrivent une possible nouvelle articulation entre corps, espace temps et autrui.
Pourquoi une personne éprouve-t-elle le besoin d’endommager sa peau, encore et encore ?
Si l‘automutilation continue de « résister» à la psychiatrie moderne c’est peut-être parce que la recherche médicale ne laisse aucune place à d’autres sources de construction de la connaissance…
Pourquoi y a-t-il un avant et un après le premier épisode d’automutilation ? Pourquoi quelqu’un prend-il la décision de s’automutiler? Quelle est la différence entre le premier épisode et les suivants ? Autant de questions qui servent de préalable à un début de compréhension de l’automutilation.
Afin de (re)trouver une identité réelle, de corriger ce qui est perçu comme une anomalie, certains sujets mettent en oeuvre l’amputation volontaire et délibérée d’un de leurs membres.
« Je me suis coupée, regarde ! », Corinne interpelle les soignants par sa violence, ses comportements autodestructeurs et ses conduites d’échecs…
Quand le sang d’Arthur coule, « ça soulage que ça sorte ». À ce stade, comment lui permettre d’exprimer des ressentis négatifs sans s’automutiler, comment l’aider à interpeller autrui d’une autre manière ?
Le délire est une entité clinique multiple, va riant au gré des pathologies mais surtout de la singularité et de l’histoire du sujet. Il est essentiel de prendre en compte les fonctions psychiques du délire et de dépasser l’apparat étrange, effrayant ou fascinant qu ’il dévoile au premier abord.
La démarche sémiologique des états délirants est comme la traversée d’une rencontre entre le patient et le soignant…
Le délire dans la psychose tente d’articuler les espaces et les temps, de créer une distinction sur laquelle il ne cesse d’achopper.