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Quand l’angoisse envahit les liens, ce qui est très fréquent dans les périodes charnières de la vie où elle s’intensifie et dans le syndrome post-traumatique, les liens s’altèrent et un lien particulier s’instaure, l’encordage…
Face aux angoisses innommables du patient psychotique, le soignant est là pour les recueillir, les nommer pour lui-même, se les représenter afin de canaliser l’hémorragie en cours chez le patient…
L’angoisse de séparation est fréquente en psychogériatrie. Son expression est polymorphe et se cache derrière des traits dépressifs, une agitation, des chutes, une anxiété vespérale, mais aussi une présentation pseudodémentielle, comme le rappelle ce cas clinique.
Malgré ses conséquences parfois délétères, il n’est ni possible, ni souhaitable, de supprimer l’angoisse accompagnant la relation de dépendance parce qu’elle entretient la vie.
Parce qu’il menace la singularité du sujet, le groupe fait surgir des angoisses spécifiques parmi ses membres. Mais le groupe tente aussi de dépasser ces angoisses grâce à des aménagements défensifs, dont l’illusion groupale est une manifestation récurrente.
Toute manifestation clinique d’angoisse est à évaluer dans sa nature, son intensité, sa durée, ses répercussions dans la vie du sujet et à replacer dans son discours, c’est-à-dire dans sa réalité psychique. Ce n’est qu’ensuite qu’une thérapeutique sera proposée.
De l’adolescence à l’âge adulte, des scarifications aux amputations, du symptôme au syndrome, le champ des automutilations est en fait bien plus vaste et plus complexe que ce que l’unicité d’un terme pourraît laisser paraître.
Tout au long de l’histoire de l’humanité, de nombreuses sociétés ont pratiqué des actes mutilatoires représentant des blessures symboliques, rite de passage et d’appartenance à la communauté. Il s’agissait alors de facteurs protecteurs de l’identité. Les automutilations actuelles, dans le champs de la pathologie mentale, traduisent au contraire solitude et souffrance….
L’automutilation chez le sujet état-limite est un phénomène existentiel polymorphe, complexe dans sa détermination et sa mise en acte. Il renvoie à une souffrance agie qui trouve sa source dans la faillite aiguë ou chronique des mécanismes ordinaires protecteurs de l’intégrité du sujet.
L’automutilation ne commence, ni ne finit, avec la blessure. Elle n’est pas une conduite uniforme se limitant à l’acte mais résulte d’une succession d’étapes de durée et d’intensités variables.