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Face au suicide d’un patient ou à des changements profonds d’organisation qui altèrent les valeurs et l’éthique du soin, les blessures de l’idéal soignant s’expriment par de la culpabilité. Des groupes de parole peuvent relancer la dynamique collective.
Face à un patient en crise psychique, pas simple pour le psychiatre de prendre la décision de médiquer, attacher, isoler… Il est alors pris dans une impasse, avec des sentiments violents, entre peur, gêne, honte, culpabilité… Témoignage.
Les outils de thérapie cognitive
et comportementale sont très pertinents dans le traitement de la culpabilité excessive ou passagère. Un modèle en cinq étapes propose une restructuration des pensées automatiques de culpabilité.
Les parents qui consultent en pédopsychiatrie se sentent souvent « coupables » du symptôme de leur enfant. Pour les mobiliser dans la thérapie sans les culpabiliser, le clinicien systémique peut proposer une intervention intégrative : la connotation positive responsabilisante.
Après un long et dangereux périple d’exil, Jamad, un jeune Afghan, est aux prises avec une forte culpabilité, qui entrave son avenir. Il a fui son pays lesté de multiples injonctions familiales, en lien avec son statut de fils aîné. Pour le soignant, accompagner ce patient nécessite de se décentrer de ses représentations.
Si, pour le juriste comme pour le psychanalyste, la culpabilité résulte d’un processus, le principe de sa contruction diffère sensiblement. Complexe, la situation d’expertise fait interagir deux inconscients mais aussi deux expériences du sentiment de culpabilité.
Pourquoi et comment aborder la vie amoureuse et sexuelle des patients auteurs de violences sexuelles au cours de leur prise en charge ? Des psychologues ont élaboré un guide d’entretien spécifique. Présentation de l’outil et vignettes cliniques.
Une étude dresse un panorama inédit des populations concernées par les mesures d’isolement et de contention mécanique en psychiatrie. Elle pointe l’ampleur des variations du recours à ces pratiques entre les établissements.
Une disponibilité soignante, un solide collectif de travail, une libre circulation revendiquée, un choix d’activités important, une culture du soin spécifique : les résultats préliminaires de la recherche Plaid-Care mettent en évidence les éléments communs aux établissements de psychiatrie peu coercitifs.
Le temps long de l’histoire nous apprend que la coercition n’est pas une fatalité. Le chemin qui mène à la suppression de la contention et au moindre recours à l’isolement oblige le soignant à s’impliquer professionnellement et personnellement.