Luciole au chevet des soignants

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La crise sanitaire liée à la covid-19 et l’ouverture notamment de plusieurs unités dédiées à l’accueil de patients testés positifs a nécessité une réorganisation des soins au sein du GHU Paris psychiatrie et neurosciences. Mobilisés en 10 et 12 heures sur ces unités, les soignants ont montré des signes de fatigues élevés ainsi qu’une augmentation de troubles du sommeil.

Le projet Luciole est issu d’un travail de réflexion entre la Direction des soins, le médecin référent douleur, la médecine du travail et les psychologues du travail. Cette démarche recherche s’est centrée sur la mise en place d’actions permettant de mieux prendre en compte la vulnérabilité de ces professionnels et aux risques élevés de stress amplifiés par la crise sanitaire actuelle. Luciole propose d’agir sur les troubles du sommeil immédiat post-nuit de travail, à l’aide d’un programme de relaxation (application de réalité virtuelle (RV) visant à réduire l’anxiété). Il s’agit d’une étude mono-centrique prospective interventionnelle contrôlée randomisée en ouvert, selon un schéma croisé (crossover).

L’objectif principal est de comparer la sévérité des troubles du sommeil des professionnels paramédicaux post-nuit de travail en fonction de l’utilisation ou non d’un dispositif de relaxation par RV.

Les objectifs secondaires sont d’évaluer les effets sur l’anxiété, l’évolution spontanée de la qualité de vie et la satisfaction des agents sur le dispositif.

Grâce au soutien de mécénat, le GHU Paris a pu se doter de casques de RV « Bliss », dispositif médical à visée analgésique et anxiolytque créé et développé par l’Effet Papillon.

Ce projet de recherche a obtenu l’avis favorable du Comité de protection des personnes (CPP) sud-ouest et outre-mer.

L’implication des Infirmiers en pratiques avancées (IPA) du GHU Paris permettra d’inclure 60 aide-soignants et infirmiers sur une période de 15 mois. Les professionnels auront la possibilité de tester les séances de relaxation virtuelle et de se promener dans différents paysages et univers tels que la forêt, les fonds sous-marins, ou encore un monde imaginaire peuplé de licorne…

L’amélioration de la qualité du sommeil des professionnels de nuit, si elle est démontrée permettrait d’envisager de tester une utilisation permanente et à plus large échelle du dispositif afin d’évaluer un possible impact en cascade sur la qualité de vie au travail.

Contact : Cécile Bergot, c.bergot@ghu-paris.fr