Covid-19 : prise en charge ambulatoire des patients souffrant de troubles psychiques

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L’épidémie de Covid-19 est à nouveau très présente et la circulation du virus risque de s’installer dans le temps. Pour accompagner les professionnels de santé dans ce contexte, la HAS passe en revue l’ensemble des Réponses rapides qu’elle a élaborées au printemps au moment du premier confinement puis au moment du déconfinement afin d’identifier celles qui doivent être actualisées. Elle publie ainsi la mise à jour de celle sur les personnes souffrant d’un trouble psychique, avec un enjeu de continuité de la prise en charge mais aussi de repérage des personnes pour qui la nouvelle phase épidémique représente une réelle difficulté.

Troubles psychiques : l’importance du contexte familial et du maintien d’une bonne hygiène de vie

Les personnes souffrant de troubles psychiatriques sont particulièrement vulnérables dans le contexte de Covid-19 en particulier en cas de comorbidités somatiques ou d’isolement social. Leur état psychique peut en outre être fragilisé par le contexte anxiogène de l’épidémie et des mesures prises pour la contenir.
Cette Réponse rapide répond à l’enjeu de continuité de la prise en charge et d’accompagnement des personnes souffrant de troubles psychiques préexistants. Il s’agit également de garantir un accès aux soins spécialisés en psychiatrie aux nouveaux patients le nécessitant, notamment du fait de la pandémie.

Dans cette Réponse rapide actualisée , la HAS recommande notamment de :

  • sensibiliser le patient et son entourage aux effets bénéfiques du maintien d’une bonne hygiène de vie (maintien de certains rythmes, voire ritualisations sécurisantes, dans l’organisation de la journée par exemple) ;
  • rappeler aux patients les consignes sanitaires, et le cas échéant les aménagements prévus pour les personnes en situation de handicap (la sortie peut excéder 1h et dépasser un kilomètre, à condition de présenter un document justifiant du handicap en complément de l’attestation de déplacement dérogatoire remplie en cas de contrôle) ;
  • porter une attention particulière au contexte familial et social du patient.

Pour les personnes vivant seules, en particulier les personnes âgées, il est recommandé d’évaluer avec elles les possibilités d’aides mobilisables dans l’entourage et de solliciter, si besoin, les services sociaux communaux.
Pour les patients en situation de handicap, il est essentiel de veiller à la continuité des droits et prestations faisant l’objet d’une demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et d’évaluer un éventuel besoin d’accompagnements complémentaires.
Enfin, pour les personnes concernées, il est important de s’assurer que les tuteurs et curateurs sont joignables et maintiennent leur aide.