Dépression résistante : le CHU de Lille ouvre un plateau technique dédié au traitement par ECT

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Ouverte depuis juillet 2025, l’unité HEMERA (Hospitalisation d’Evaluation et de Modulation cérébralE de Recours Ambulatoire) propose des soins d’électro-convulsivothérapie (ECT) aux patients souffrant de troubles de l’humeur résistants et complexes. développer l’offre de soin par ECT, passant de 8 séances possibles par semaine, à plus de 40 séances dans les nouveaux locaux, permettant une prise en charge de 12 à 16 patients lors des jours d’ECT (3 jours par semaine

La dépression est une maladie qui touche environ 8% de la population française. Parmi les personnes touchées, 15 à 30 % souffrent de dépression résistante, ce qui représente au moins 50 000 personnes pour la seule région des Hauts-de-France. Afin de proposer à ces patients des traitements efficaces et adaptés, dans un environnement confortable et sécurisé, le CHU de Lille propose une nouvelle offre de prise en charge, grâce au plateau technique HEMERA (Hospitalisation d’Evaluation et de Modulation cérébralE de Recours Ambulatoire).

Proposer un traitement efficace à un plus grand nombre de patients souffrant de dépression résistante
Sur les dépressions résistantes et les troubles de l’humeur sévères, le traitement par électroconvulsivothérapie (ECT) a démontré des résultats extrêmement efficaces, pour des patients souvent en échec thérapeutique. Il peut ainsi rapidement améliorer les symptômes dépressifs, psychotiques et catatoniques, avec des taux de réponse et de rémission élevés. L’ECT consiste à délivrer un stimulus électrique à travers le cerveau, afin de provoquer une brève crise convulsive contrôlée dans sa forme, son intensité, et sa durée. La séance d’ECT est réalisée au cours d’une anesthésie générale de quelques minutes. Traitement le plus indiqué dans la prise en charge de la dépression résistante, l’ECT était jusqu’alors difficilement accessible en Hauts-de-France, en raison d’un nombre de places disponibles relativement faible au regard des besoins de la population.
L’unité HEMERA entend ainsi développer l’offre de soin par ECT, passant de 8 séances possibles par semaine, à plus de 40 séances dans les nouveaux locaux, permettant une prise en charge de 12 à 16 patients lors des jours d’ECT (3 jours par semaine). Jusqu’alors réalisée au sein de l’Hôpital Claude Huriez, l’activité d’électro-convulsivothérapie se fait désormais au sein de l’Hôpital Michel Fontan, dans des locaux dédiés et confortables, mettant en lien une équipe pluridisciplinaire des pôles de psychiatrie et d’anesthésie.


Des prises en charges élargies aux troubles du sommeil et de l’humeur
Au-delà du traitement de la dépression résistante, l’unité HEMERA propose également :
– La prise en charge de patients porteurs de troubles du sommeil associés à des affections psychiatriques, pour des patients accueillis au sein du service par une équipe pluridisciplinaire en hospitalisation de jour ;
– La prise en charge des troubles de l’humeur, via une évaluation clinique complète, des techniques de stimulation cérébrale non invasives, ou l’utilisation de traitement pharmacologiques innovants sous surveillance, comme l’eskétamine intranasale.


Des locaux neufs et mieux adaptés pour les patients et les professionnels
Effectuée au sein de locaux spacieux et lumineux, incluant plateau technique, bureaux de consultations, salle de réunion, matériels biomédicaux et équipements neufs, la nouvelle unité HEMERA permet tout autant d’améliorer la prise en charge des patients que les conditions de travail des professionnels, qui ont été consultés préalablement à l’aménagement des nouveaux locaux.
Le dispositif HEMERA permet également de développer une offre de formation des professionnels de santé dans le domaine de l’électro-convulsivothérapie, en ouvrant cette formation – proposée jusqu’alors aux internes – aux professionnels paramédicaux, ou en développant le tutorat effectué par des infirmiers expérimentés dans ce domaine.
Le montant total des travaux de conception de cette nouvelle unité s’est élevé à 930 000 euros, ces travaux ayant été rendus possible par une subvention de 675 000 euros allouée par l’Agence Régionale de Santé Hauts-de-France.

Communiqué de presse, CGHU de Lille, 8 décembre 2025