En psychiatrie, on observe trop souvent que des mesures restrictives sont prises pour répondre au besoin de sécurité des soignants, par réflexe sécuritaire. Quelles sont les logiques collectives à l’œuvre ? Quels leviers managériaux pour favoriser l’évolution des pratiques ? Ce mémoire de Master 2 cadre de santé explore ces questions. Résumé de l’auteur, Carolin Seffusatti.
Ce travail de recherche explore un paradoxe contemporain : alors que les textes législatifs garantissent un haut niveau de protection des droits des patients, leur application en psychiatrie demeure inégale, souvent freinée par un facteur invisible mais puissant : le sentiment d’insécurité des soignants.
À partir de situations professionnelles vécues et d’une enquête de terrain menée auprès de professionnels de santé, ce mémoire interroge l’influence de cette insécurité subjective sur l’évolution des pratiques. Accès au téléphone portable, liberté de circulation, autonomie dans la gestion du quotidien… autant de droits encore trop souvent restreints par réflexe sécuritaire, malgré des résultats probants lorsque ces pratiques sont assouplies.
En articulant analyse conceptuelle, cadre législatif et réalité institutionnelle, ce travail met en lumière les logiques collectives et les freins implicites qui entravent l’intégration des libertés individuelles. Il montre que le manque de réflexivité professionnelle alimente le sentiment d’insécurité, limitant la capacité des soignants à adapter leurs pratiques. Pour répondre à cet enjeu, ce mémoire identifie des leviers managériaux favorisant la réflexivité des équipes, condition essentielle à l’évolution des pratiques et à une meilleure appropriation des droits des patients.
• Quand le sentiment d’insécurité dicte le soin Libertés individuelles et pratiques en psychiatrie, Carolin Seffusatti, M2C3S Formation Cadre de Santé, filière professionnelle infirmier, Année 2024-2025, IFCS Université de Pau, à télécharger en pdf
