Urgences : un rapport sur l’aval et les alternatives en préparation

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D’ici mars 2026, six hospitaliers, dont un psychiatre, sont chargés de rédiger un rapport portant sur l’aval et les alternatives aux passages par les urgences. Ils doivent identifier les solutions déjà mises en place et leur impact pour alimenter une feuille de route stratégique accompagnée d’un plan d’action priorisé et évaluable.

En juin dernier, lors du congrès Urgences 2025, Yannick Neuder, avait annoncé le lancement d’une feuille de route stratégique de l’aval aux urgences, en s’appuyant sur les nombreuses initiatives qui existent sur le terrain. Selon la lettre de mission, datée du 5 septembre et cosignée par les ministres de la santé (démissionnaires), Yannick Neuder et Catherine Vautrin, six « personnalités qualifiées » ont été mandatées :
le Dr Nabil Elbeki, chef des pôles urgences, réanimation-anesthésie, médecine polyvalente et soins de suite et réadaptation (SSR) au CH de Valenciennes ;
Laurence Laignel, directrice des soins-coordinatrice générale des soins au CHU d’Angers ;
– le Pr Olivier Mimoz, professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) et chef du service des urgences adultes et du Samu 86-Centre 15 au CHU de Poitiers ;
le Dr Christophe Schmitt, psychiatre au sein de l’établissement public de santé mentale (EPSM) Metz-Jury et président de la conférence des PCME des centres hospitaliers spécialisés (CHS) ;
Arnaud Vanneste, directeur général du CHRU de Nancy ;
le Dr Jean-Marie Woehl, médecin interne, président de la commission médicale d’établissement (CME) des hôpitaux civils de Colmar et vice-président de la conférence des présidents de CME (PCME) des centres hospitaliers ;

Interrogé par nos confères d’Hospimedia, le Dr Christophe Schmitt, psychiatre souligne : « Il faut déjà saluer que la psychiatrie soit intégrée dans ces travaux, cela peut paraître aller de soi mais ça n’a pas toujours été le cas dans de précédentes missions, il y a plusieurs années, sur les urgences au sens large. Pour la discipline, il est important d’aborder enfin des sujets comme les soins intensifs à domicile, par exemple. La question de l’hôpital de jour de postcrise est aussi vraiment à aborder. Il faut que l’on arrive à avoir des dispositifs beaucoup plus souples, plus réactifs et ne plus tout centrer sur l’hospitalisation traditionnelle. Si cette mission permet de faire un focus justement sur les centres d’accueil et de crise, sur les soins intensifs à domicile, un sujet qui me tient à cœur, et d’autres offres, nous allons peut-être pouvoir dessiner des parcours un peu différents. La question des soins non programmés est aussi tout à fait importante« . L’intégralité de l’interview est à retrouver sur ce lien.

Le rapport issu de leurs travaux devra être remis « d’ici mars 2026 ». Pour mener à bien leurs travaux, les six experts pourront « se déplacer sur tout le territoire national » et « identifier les solutions qui ont pu être mises en place ainsi que leur impact« . Le rapport permettra d’alimenter une « feuille de route stratégique » accompagnée d’un « plan d’action priorisé et évaluable » sur l’aval et les alternatives aux urgences, en s’inspirant des expériences existantes dans l’objectif de les généraliser. L’enjeu réside plus globalement dans la « fluidification du parcours des patients non programmés qui, au-delà des services d’urgence, concerne l’ensemble de l’organisation hospitalière« .