N° 298 - Juin 2025

Faire avec les pensées anxieuses

Auteur(s) : Jean-Christophe SEZNECNbre de pages : 6
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À 35 ans, Louise souffre de fréquentes crises de panique en lien avec une peur de mourir soudainement. Une thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) lui permet de développer sa flexibilité attentionnelle et de mettre à distance ses pensées anxieuses.

Louise, 35 ans, consulte pour des attaques de panique répétitives. Jusqu’alors, elle a eu recours à des prises ponctuelles d’anxiolytiques. Ses crises s’étaient, un temps, atténuées mais elles ont repris de plus belle depuis un an, sans facteur déclenchant, en dehors d’une fatigue professionnelle. Ses crises s’amorcent avec l’idée qu’elle pourrait faire un malaise cardiaque et que les secours n’auraient pas le temps d’intervenir suffisamment vite pour la sauver. Bien qu’elle ait déjà « survécu » à de multiples crises de ce type, Louise continue à croire à ce scénario catastrophe : « Je ne peux pas m’empêcher de me laisser happer par cette idée dès qu’elle se présente à mon esprit », souligne-t-elle. Dans ce contexte anxiogène, la jeune femme ne conduit plus. Dans les transports en commun, elle a tendance à s’auto-examiner tout en se demandant si, en cas d’urgences, les secours arriveront à temps. Ces attaques de panique, avec impression de mort imminente, surviennent environ tous les trois jours. Attentive à son corps, Louise ressent des sensations étranges : palpitations, fourmillements, crépitements… Cela la perturbe, car elle ne sait pas comment les expliquer. La peur du pire la panique. Plus elle vérifie, plus elle sent une tension l’envahir avec l’impression que sa « cervelle » va éclater et qu’elle va mourir faute de secours.

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