Si la notion d’emprise a été inscrite dans la loi en 2020, elle n’est pas clairement définie et reste difficile à démontrer. Le contrôle coercitif, récemment introduit en France, est davantage objectivable. Repères juridiques.
Dans l’attente d’une loi-cadre ou de la création d’une autorité administrative indépendante chargées d’uniformiser et de coordonner les politiques publiques auprès de l’ensemble des secteurs concernés, les professionnels de santé, du soin psychique, de l’éducation, de la justice et de la sécurité sont appelés à se former, par eux-mêmes, à la détection des violences au sein des familles. Identifier l’emprise au sein d’une relation conjugale et donner les moyens aux victimes d’en sortir reste une manière de protéger les plus vulnérables et de freiner la reproduction de schémas de coercition génération après génération. Toutefois, la notion d’emprise étant centrée exclusivement sur le comportement « passif » de la victime, elle apparaît difficile à démontrer. Aussi, les juristes lui préfèrent une nouvelle notion : celle du contrôle coercitif (voir aussi l’article d’A. Gruev-Vintila, p. 70), davantage centrée sur l’auteur de l’emprise.
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