Une liste des médicaments « écrasables »

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Diffusée par l’Observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique (Omedit) de Normandie, une liste de 616 médicaments permet de savoir s’ils sont « écrasables » et, le cas échéant, précise la méthode d’administration.

Pour les patients, mais aussi pour les soignants, la pratique d’écrasement des médicaments comporte des risques. L’Observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique (Omedit) de Normandie, en lien avec la Société française de pharmacie clinique (SFPC) diffuse une liste des médicaments « écrasables ».

L’Omedit rappelle que toutes les formes orales ne sont pas écrasables : la pratique du broyage relève de la prescription médicale (2° de l’article R 5132-3 : « le médecin, après examen du malade, indique lisiblement […] la dénomination du médicament, […], la voie d’administration et le mode d’emploi. » ).

Avant toute prescription, il faut :

– rechercher des alternatives thérapeutiques ou galéniques (formes orodispersibles, etc.) pour limiter la prescription du broyage aux médicaments indispensables ;

– renseigner le motif d’écrasement pour informer de manière éclairée les autres professionnels de santé (difficultés de déglutition, sonde, trouble du comportement, etc.) ;

– prescrire après la ligne dénomination du médicament « à écraser » (si le logiciel le permet).

« Cette liste n’a pas vocation à remplacer les recommandations pour la pratique clinique et ne doit en aucun cas se substituer au jugement clinique », rappellent les partenaires. La plupart des spécialités inscrites ont fait l’objet d’une demande d’informations auprès du laboratoire. Au total, 616 molécules sont répertoriées avec des indications sur leur goût désagréable ou non, les modalités de préparation, la source des modalités ainsi que la méthode d’administration si le médicament est écrasé, délité ou ouvert. La possibilité d’une prise avec de l’eau, un jus d’orange, du lait, une compote ou un yaourt est aussi précisée.

L'écrasement d'une forme orale sèche désigne :
– Le broyage d'un comprimé (y compris le fait de le mâcher)
– La division d'un comprimé pelliculé non sécable ou à libération prolongée (LP)
– L'ouverture de gélule gastro-résistante (sauf si gélule contenant des micro-granules LP)
– L'écrasement des micro-granules LP d'une gélule (y compris le fait de les mâcher).

• Liste des médicaments écrasables, février 2025, en téléchargement

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