Pour (re)prendre du temps avec les patients, il faut aussi réorganiser les soins, en intégrant les pratiques avancées et de coopération. Au Vinatier, la mise en place de processus de délégation s’appuie sur un modèle de répartition de l’activité en fonction de l’intensité des troubles des patients.
La psychiatrie est confrontée à une crise systémique où s’entremêlent trois problématiques : la raréfaction des ressources médicales et leur répartition inégale sur le territoire, l’explosion du coût et des besoins en santé mentale, la quête d’interventions qualitatives pour répondre aux attentes des usagers.
Comment résoudre ce « problème à trois corps » ? La délégation d’actes médicaux vers d’autres professionnels de santé, infirmiers en pratique avancée (IPA) et infirmiers exerçant sur protocole de coopération (Idep) est une des pistes empruntées par Le Vinatier psychiatrie universitaire Lyon métropole. Son projet d’établissement Cap28 (1) prévoit ainsi l’implémentation d’IPA et une stratégie volontariste de déploiement systémique de protocoles de coopération afin d’améliorer l’offre de soins, réduire le délai d’accès à une prise en charge et fluidifier les parcours en optimisant les ressources. Lors de la mise en œuvre des processus de délégation, la nécessité de bâtir un modèle structurant de répartition de l’activité de consultation et de prescription entre médecin, IPA et Idep selon l’intensité des troubles des patients s’est imposée. L’objectif est d’améliorer l’efficience des organisations de travail en favorisant une prise en charge adaptée à la gravité et la complexité des besoins. C’est dans ce contexte que le système de gradation de l’intensité des troubles des patients pour la répartition de l’activité de prescription (Strap) a été créé.
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