Le CH de Montfavet a inauguré un bus médical et paramédical dédié aux personnes en situation de précarité. Au-delà de la prise en soins somatiques, il s’agit d’identifier des troubles psychiques et/ou des addictions, afin d’initier des réponses coordonnées et des accompagnements adaptés.
Véritable cabinet médical et paramédical mobile, le Médicobus du Vaucluse a été inauguré au sein du secteur psychiatrie-précarité du CH de Montfavet (Avignon). Cet ancien camion de pompier, spécialement aménagé, se déplace toute la semaine dans plusieurs communes. À son bord, des soignants de l’Équipe mobile psychiatrie-précarité (EMPP) et des Lits halte soins santé mobiles (LHSS) (un psychiatre, des infirmiers et aide-soignants, une éducatrice spécialisée) prennent en charge des personnes en situation de précarité. Leur rôle : diagnostiquer, prévenir, orienter et accompagner ces publics à la rue, hébergés dans les dispositifs spécialisés ou en accueil de jour. Sur place, l’équipe procède à une évaluation des souffrances physiques et psychiques, traite ce qui peut l’être directement, informe sur les recours possibles et oriente vers des dispositifs de soins adaptés.
À la jonction du sanitaire et du social, les objectifs de ce projet s’inscrivent dans le champ de la prévention, du diagnostic, du soin, de la réinsertion et de la réhabilitation. Il s’agit notamment d’identifier les besoins des personnes vulnérables qui présentent des troubles psychiques et/ou des addictions, afin d’initier des réponses coordonnées et des prises charge adaptées.
Le Médicobus comprend le matériel médical indispensable à un exercice minimum (équipements médicaux : tensiomètre, saturomètre, thermomètre électronique…, médicaments de première urgence dans un rangement sécurisé, table d’examen… ), ainsi qu’une valise de télémédecine reliée à des médecins partenaires. Les locaux des deux équipes sont situés au CH de Montfavet. Des conventions sont en cours d’élaboration pour définir tous les lieux d’intervention.
J.-L. Sicard, cadre paramédical supérieur et responsable du Service d’hébergement et d’accompagnement au logement et à la santé, souligne : « Ce “bus” est un outil de plus dans notre arsenal pour aller au-devant des personnes précaires, de façon préventive, pour les amener progressivement à prendre conscience de leurs besoins en termes notamment de troubles psy et à consulter. À son bord, nous pouvons disposer d’un temps plus calme, respecter la dignité des personnes, établir une première relation… Par ailleurs, les passages réguliers et annoncés, dans des lieux bien identifiés, peuvent favoriser la confiance et éviter des ruptures de soins ».
• Contacts : Lucie Robert, cadre socio-éducatif, 06 37 79 95 30 et Jean-Luc Sicard, 06 73 97 24 32.
