Mieux traiter les dépressions résistantes aux traitements médicamenteux et prédire l’apparition et la progression des maladies psychiatriques sont des exemples d’objectifs des 12 nouveaux projets lauréats du programme MESSIDORE de l’Inserm.
Pour rappel, l’édition 2024 de l’appel à projets de l’Inserm MESSIDORE (Méthodologie des Essais cliniques Innovants, Dispositifs, Outils et Recherches Exploitant les données de santé et biobanques) a été lancée au printemps 2024, grâce au financement renouvelé du ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Pour cette 3e édition, communautés de recherche et de soins ont de nouveau été au rendez-vous : 109 candidatures mobilisant près de 500 équipes de chercheurs et cliniciens ont été soumises à l’IReSP qui gère cet appel à projets pour l’Inserm. Douze projets lauréats ont été retenus et seront financés pour un budget total de 9,2 millions d’euros.
Que ce soient des essais cliniques innovants, la mise au point de dispositifs médicaux ou de projets s’appuyant sur des biobanques et des bases de données de santé existantes, les projets retenus répondent à des enjeux importants de santé publique et d’amélioration des soins et sont porteurs de promesses d’avancées significatives pour la science. Ils couvrent des thématiques scientifiques et médicales variées : cardiologie, psychiatrie, transplantation, obstétrique/pédiatrie, neurologie, gastro-entérologie, maladies vasculaires.
– Dans le domaine des dispositifs médicaux, le projet Adapt* porté par le physicien Jean-François Aubry, directeur de recherche CNRS au laboratoire Physique pour la Médecine Paris, vise à développer un dispositif médical novateur et transportable de stimulation cérébrale profonde par ultrasons pour traiter les dépressions résistantes aux traitements médicamenteux existants.
*Institut physique pour la Médecine ; Inserm U1273, ESPCI Paris, PSL University, CNRS UMR 8063 ; Paris.
– Le projet TRAJECTOME* porté par la Professeure de Psychiatrie Marie-Odile Krebs et son équipe de recherche propose, en exploitant les bases de données de santé existantes en France, de prédire l’apparition et la progression des maladies psychiatriques, notamment grâce à des modèles d’apprentissage automatique de données d’imagerie cérébrale et d’électro-encéphalographie (EEG). À terme, le projet permettra notamment de fournir aux cliniciens des algorithmes prédictifs pour guider leurs stratégies thérapeutiques préventives et personnalisées.
*Equipe Physiopathologie des troubles psychiatriques émergents – UMR _S 1266 ; Institut de Psychiatrie et Neurosciences ; Paris.
• Communiqué de l’Inserm, 28 janvier 2025 « Douze nouveaux projets alliant recherche et soins sélectionnés par l’Inserm ».
• Pour en savoir plus, lire la description complète des projets lauréats 2024 et les équipes impliquées.
