Avec les cliniques Inicéa, Clariane développe ses ambitions en psychiatrie

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Pour sa première conférence de presse en 2025, le groupe Clariane a développé ses ambitions en matière de santé mentale, grande cause nationale. Au sein de ses établissements Inicéa, les axes de développement sont une psychiatrie « toujours plus personnalisée », un soutien à la recherche et à l’innovation.

Le 21 janvier, le groupe Clariane France a donné une conférence pour préciser ses projets en matière de santé mentale et psychiatrie. Se sont exprimés le professeur Antoine Piau, directeur médical, éthique et innovation en santé, Nicolas Merigot, directeur général, et Claire Gindre, psychiatre. En préambule, le directeur générale a rappelé le contexte de l’activité dans ce champ : «Nous avions une activité ancienne mais très modeste jusqu’en 2020, où on a racheté le groupe Inicea (…) Ainsi le groupe gère trente-quatre cliniques et vingt-deux hôpitaux de jour. Nous sommes le troisième opérateur privé en psychiatrie ». Et d’expliquer que le groupe s’est intéressés à cette activité « parce qu’elle vise beaucoup les interventions non médicamenteuses (INM) comme les soins médicaux et réadaptation (SMR) et le médico-social ». L’ambition du groupe est de proposer « une médecine intégrative, c’est-à-dire à la fois des parcours et des projets de soins très personnalisés », avec « la garantie d’avoir un projet pluridisciplinaire qui soit cohérent avec des objectifs thérapeutiques qu’on peut ensuite évaluer, réévaluer ». Il a aussi évoqué l’approche « holistique » du patient, avec un panel thérapeutique large, incluant la nutrition, les activités physiques adaptées ou encore les ateliers. L’accès aux innovations technologiques, avec par exemple les thérapies par exposition à la réalité virtuelle ou encore la stimulation magnétique transcrânienne répétitive, est proposé.

La direction médicale travaille également beaucoup sur l’expérience patient, la prise en compte du score de considération dans les enquêtes qualité internes et via la démarche « patient partenaire« . Parmi les axes de recherche qui intéressent le groupe figure l’évaluation des interventions non médicamenteuses (INM). Il existe d’ailleurs un partenariat très productif avec la Non-Pharmacological International Society (NPIS), une société savante européenne qui travaille pour valider scientifiquement ces INM et pour encadrer leur prescription.

Par ailleurs, Inicea aimerait développer encore davantage certaines modalités de soins mais se heurte souvent au modèle de financement. Ainsi, Claire Gindre et Antoine Piau ont plaidé pour faciliter des prises en charge ambulatoires non stigmatisantes, dès l’apparition de troubles psychiques (consultations de prévention, psychologiques ou psychiatriques, en accès direct, développement accru des centres autonomies, télésurveillance…). Mais les acteurs pointent que le financement d’activités nouvelles restent peu lisibles et insuffisants.

• En savoir plus sur le projet Inicéa : « La santé mentale », Inicéa, Octobre 2024