Dans un courrier adressé aux collectivités régionales, le Premier ministre, François Bayrou, s’est engagé à financer la création de places supplémentaires en Ifsi. En effet, ce soutien de l’Etat sur ce sujet était remis en cause par l’absence de vote du budget 2025…
En 2022, l’Etat et les collectivités régionales ont signé un accord pour financer la création de 5 870 nouvelles places dans les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi). Cet accord s’appuie notamment sur les suites du Ségur de la santé. Or, le soutien de l’Etat était remis en question après la censure du gouvernement Barnier et l’absence de vote du budget dans les temps. Le Comité d’Entente des Formations Infirmières et Cadres (CEFIEC) a alerté sur « la menace d’un retour aux quotas en vigueur avant les accords du Ségur de la santé », alors que les besoins en professionnels infirmiers « sont de plus en plus importants. »
Cet écueil devrait toutefois être évité. Dans un courrier transmis aux collectivités régionales, dont Hospimedia a obtenu copie, le Premier ministre François Bayrou s’engage bien à soutenir le développement de ces quotas supplémentaires. « C’est pour répondre à ces inquiétudes mais également parce que je crois prioritaire de former davantage de professionnels de santé que je souhaite vous confirmer que les engagements pris par l’État seront bien respectés pour l’année 2025 pour ce qui concerne le financement de l’engagement de l’augmentation des capacités de formations infirmières ».
Cet engagement prendra la forme d’un amendement du Gouvernement au projet de loi de finances (PLF). Il proposera une enveloppe de 215 millions d’euros lors de la commission mixte paritaire, actuellement soumise à l’approbation du Parlement. Le Premier ministre demande aux conseils régionaux d’anticiper la mesure en intégrant les places supplémentaires sur la plateforme Parcours. « Bien entendu, le financement des places créées en 2025 sera assuré pendant les trois années que dure la formation et donc jusqu’en 2027 inclus », précise-t-il. A noter que les aides-soignants et les accompagnants éducatifs et sociaux, qui devaient eux aussi bénéficier d’une augmentation des places en formation, ne sont pas concernés…