Recommandations de bonnes pratiques globales en psychiatrie : l’Unafam s’engage

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L’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) constate l’extrême hétérogénéité de la qualité des soins, responsable de multiples pertes de chance pour les usagers. Pour y mettre fin l’élaboration et la diffusion de recommandations de bonnes pratiques globales s’impose. Communiqué.

Le 27 novembre 2024 dernier, l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) organisait son colloque recherche sur les recommandations de bonnes pratiques globales pour la psychiatrie, une voie de progrès vers des soins de qualité pour tous. En présence notamment de Claire Compagnon, membre du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) et présidente du comité santé mentale et psychiatrie de la HAS et de Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie. Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l’accès aux soins, clôtura ce colloque qui mit en évidence l’urgence d’une amélioration des soins pour les personnes ayant des troubles psychiques.
En 2017, l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) déplorait pour la psychiatrie l’échec dans la réduction “des fortes inégalités d’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire national” qui s’expliquait selon elle par “d’importantes différences d’équipements, de moyens, de pratiques soignantes entre les services, les établissements, les territoires”. En effet, de nombreux écarts de pratique sont aujourd’hui toujours documentés pour de nombreux troubles psychiques.
L’Unafam constate, à travers ses 350 points d’accueil répartis sur tout le territoire, et ses mandats de représentants des usagers dans les établissements sanitaires, l’extrême hétérogénéité de la qualité des soins. Celle-ci est responsable de multiples pertes de chance pour les usagers : retards diagnostiques, traitements inadéquats, interventions inappropriées et stigmatisantes, non prise en compte des avancées de la science, non-respect des droits, mise à l’écart de leur entourage. Sur notre territoire, des services pépites coexistent avec des endroits d’où tout espoir est absent.
L’Unafam se mobilise depuis longtemps pour mettre fin à cette hétérogénéité de la qualité des soins. Un moyen d’y parvenir est l’élaboration et la diffusion de recommandations de bonnes pratiques globales, comme il en existe dans la plupart des pays occidentaux, en commençant par les troubles psychiques qui impactent le plus la vie des personnes, les troubles schizophréniques et les troubles bipolaires, tous deux pourvoyeurs de handicap.
Que le comité santé mentale et psychiatrie de la Haute Autorité de Santé réuni par Claire Compagnon ait décidé d’inscrire l’élaboration de ces recommandations dans sa feuille de route 2025-2030 est une nouvelle dont l’Unafam se réjouit. En tant que partie prenante, elle participera activement à leur élaboration. Leur mise en oeuvre permettra notamment de réduire le retard au diagnostic, d’organiser et d’optimiser les prises en charge, de fluidifier les parcours en fonction de l’évolution sanitaire et sociale de la personne, en inscrivant cette prise en charge dans une dimension pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire.
Présente à ce colloque, Claire Compagnon, membre du collège de la HAS et présidente du Comité Santé mentale et Psychiatrie a ainsi déclaré : « S’il n’existe pas de remède universel et général qui permettrait d’améliorer les pratiques médicales, il existe des moyens et des leviers pour y parvenir et les bonnes pratiques en sont un exemple. »
« Plus que jamais, à la veille d’une année labélisée par le gouvernement Grande cause pour la santé mentale, nous voulons aller de l’avant » indique Emmanuelle Rémond, Présidente de l’Unafam

Communique de presse, 3 décembre 2024