Psychomotriciens : 63% ont besoin de formation sur les troubles psychiatriques

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Une enquête du Conseil national professionnel des psychomotriciens (CNPP) met en lumière les besoins de formation continue des professionnels en exercice. Parmi les 63% de psychomotriciens ayant mentionné un besoin de formation concernant les troubles psychiatriques, 60% indiquent que ce besoin est élevé.

Dans le cadre de la veille des besoins professionnels, le Conseil national professionnel des psychomotriciens (CNPP) a déployé une enquête professionnelle sur les besoins de formation continue, à l’attention de l’ensemble des psychomotriciens en exercice. Cette enquête a obtenu un taux de réponse satisfaisant permettant une analyse des besoins en formation professionnelle sur un échantillon de 19% des psychomotriciens DE.
L’échantillon est constitué de professionnels exerçant sur tout le territoire français, que ce soit en institution ou en libéral. Les caractéristiques sociodémographiques de cet échantillon sont proches des caractéristiques connues issues de la DREES.

L’objectif de cette enquête était d’identifier les besoins en formation professionnelle continue des psychomotriciens. Il ressort des besoins forts dans tous les domaines d’intervention des psychomotriciens (51.5% dans le domaine du soin, 47.8% dans le domaine de l’éducation thérapeutique). Plus de 50% des besoins en formation concernent l’enfance, des bébés aux adolescents.
Plus de 80% des professionnels expriment un besoin de formation dans le domaine des troubles du neurodéveloppement. Les besoins sont également très élevés (plus de 50%) dans les domaines suivants : stimulation psychomotrice ; prévention ; troubles psychiatriques ; suivi de jeunes enfants sans trouble identifiés ; troubles neurocognitifs ; handicap sensoriel ; troubles neurologiques.

Parmi les 63% de psychomotriciens ayant mentionné un besoin de formation concernant les troubles psychiatriques, 60% indiquent que ce besoin est élevé. Ils exercent principalement avec des enfants de 6 à 12 ans (65.6%) et de 12 ans à 18 ans (56.5%), avec des personnes ayant des troubles du neurodéveloppement (75%) des troubles psychiatriques (72%) (Tableau 7).

Cette enquête s’est intéressée aux différents besoins en formation des professionnels ainsi qu’à l’intensité des besoins. Il est important de souligner que les domaines les plus plébiscités en matière de formation ne sont pas les domaines ou les besoins sont les plus forts.
En effet, si le domaine des troubles du neurodéveloppement est un besoin fortement plébiscité par les professionnels, le niveau de besoin le plus fort est exprimé dans les soins palliatifs (67% exprime un fort besoin), la périnatalité (64%), la prise en charge de la douleur (64%), le handicap sensoriel (63%), puis les troubles du neurodéveloppement (61%).
Au regard de ces résultats il semble donc essentiel de ne pas négliger les domaines les moins plébiscité comme les soins palliatifs par exemple car bien que ce domaine concerne peu de psychomotriciens c’est dans ce domaine que les besoins sont les plus forts.
L’enquête a permis de mettre en évidence que plus la perception des compétences professionnelles était faible dans un domaine plus son besoin de formation était élevé chez les professionnels enquêtés. Par ailleurs, se sont les jeunes professionnels qui expriment le plus de besoins ainsi que les professionnels exerçant en institution.

Photo : Confluence à la ligne jaune/Berdaguer


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