L’Union nationale des infirmier(e)s en pratique avancée (Unipa) recense le nombre d’étudiants en formation (IEPA) en décembre 2024 et leur répartition par mention. Si la pratique avancée reste une formation attractive l’Unipa pointe néanmoins la baisse de 6% du nombre d’IEPA Psychiatrie Santé Mentale en M2 en 2024, résultat en total discordance avec l’intitulé du plan Santé mentale : Grande Cause Nationale 2025 annoncée le 11/10/2024 et la feuille de route nationale du plan Santé mentale 2018-2026. Points clefs
• Alors que 3080 infirmier(e)s en pratique avancée (IPA) sont aujourd’hui diplômés depuis 2019, la formation IPA continue d’attirer toujours plus d’étudiants et ce de façon constante au fil des années. L’offre universitaire, 33 universités accréditées, est en effet homogène et en constante progression sur le territoire français et outremer. On compte 1934 IEPA en formation en décembre 2024.
Le choix de la mention Psychiatrie – Santé mentale arrive en deuxième position chez les étudiants IPA.
• La mention PCS – « pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes » – est la plus attractive, elle concerne plus de la moitié des étudiants IEPA.
• La mention PSM – Psychiatrie – Santé mentale – a connu une progression significative jusqu’en 2022 (28%), avant de décliner en 2023 (24,8%) et de s’amoindrir en 2024 (19,7%).
• La mention OHO – Oncologie et hémato-oncologie – varie entre 12% en 2022 et 9,3% en 2025 témoignant d’un intérêt stable mais restreint.
• La mention NDT – Néphrologie, dialyse et transplantation rénale – proportion modeste et stable autour de 5,5% en 2025 ; une mention qui reste « pointue » et peu attractive par rapport aux autres mentions.
• La mention « Urgences », confirme son attractivité. Depuis sa mise en œuvre en 2020, où elle pesait pour 0,64%, elle accueille désormais en Master 2 une centaine d’étudiants (soit 10,5%). Cette forte augmentation traduit, selon l’Unipa, des besoins en santé à pourvoir dans les services d’urgences hospitaliers, par ailleurs sous pression.
Malgré une croissance des étudiants IPA, les objectifs gouvernementaux fixés à 5 000 IPA diplômés à fin 2024, ne seront toujours pas atteints en 2025, souligne l’Unipa. Leurs projections tablent plutôt sur 4 028 professionnels en exercice pour l’année à venir. L’Unipa pointe également la baisse de 6% du nombre d’IEPA PSM en M2 en 2024 , résultat en total discordance avec l’intitulé du plan Santé mentale : Grande Cause Nationale 2025 annoncée le 11/10/2024 et la feuille de route nationale du plan Santé mentale 2018-2026. Peut-on invoquer un impact des protocoles de coopération locaux en psychiatrie Santé Mentale ?
Les mentions plus spécifiques (NDT, OH) suscitent un intérêt limité mais répondent à des besoins précis dans des domaines exigeants.
Par ailleurs, l’Unipa rappelle qu’en 2023, la promesse de l’ouverture de l’accès direct et de la primo-prescription aux IPA avait certainement contribué à renforcer l’attractivité de la formation. Cependant, les textes, récemment remaniés, n’ont toutefois toujours pas été publiés au Journal officiel compte-tenu du contexte politique.
• Un travail réalisé par Lise MANTISI, secrétaire générale de l’Unipa, et Hélène KERDILLES, vice-présidente Formation Unipa. En savoir plus sur l’Unipa.
