Le trouble déficit de l’attention hyperactivité (TDAH) est caractérisé par des niveaux d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité inappropriés pour l’âge. Il apparaît classiquement dans l’enfance et touche environ 5 % de la population infantile et entre 2 et 3 % des adultes (Faraone et al., 2015). Il est décrit comme ayant une origine neurodéveloppementale, même si les facteurs environnementaux jouent un rôle probablement déterminant dans l’âge de début et la sévérité des symptômes (Faraone et al., 2015). Si ce trouble est encore parfois présenté en France comme un effet de mode ou un phénomène social, en réalité, chez certains patients, il entraîne un handicap majeur et des souffrances sévères, avec par exemple un isolement social ou des conséquences professionnelles ou judiciaires. Ces répercussions et la détresse des personnes concernées et de leurs proches justifient un repérage précoce et des soins adaptés. Souvent, ceux-ci permettent une amélioration des symptômes et des trajectoires scolaires et socioprofessionnelles (Faraone et al., 2015 ; Haute Autorité de santé, 2024).
La prise en charge du TDAH comporte des composantes non-pharmacologiques, notamment une psychoéducation, la mise en place de Programmes d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP), un accompagnement scolaire et pédagogique adapté, ainsi qu’une gestion des comorbidités, par exemple anxiété, troubles du sommeil ou troubles addictifs, fréquents chez l’adulte. Néanmoins, une composante pharmacologique peut être d’emblée nécessaire, en particulier pour les formes sévères, et ce chez l’enfant comme chez l’adulte.
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