Préparer une France à +2,7° en 2050, + 4° en 2100, telle est l’ambition de ce troisième Plan national d’adaptation au changement climatique dévoilé fin octobre. Il vise à enclencher une série de transformations en profondeur pour adapter territoires et acteurs économiques. Focus sur les préconisations dans le domaine de la santé.
Parmi les 51 mesures préconisées par ce troisième plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3), on retrouve en effet en 16e position : L’approche « Une seule santé » pour prévenir les risques sanitaires liés au changement climatique et assurer la résilience de notre système de santé. Le Haut Conseil de la Santé Publique recommande la priorisation, en matière d’action publique en santé- environnement , d’actions prenant en compte le lien entre changement climatique et santé et entre changement climatique et altération de la biodiversité. De nouvelles actions vont être mises en place et s’inscriront dans une approche transversale et intégrée afin de faire face à la « triple crise » du dérèglement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution. Dans le détail et en cohérence avec le plan d’action conjoint « Une seule santé » de l’alliance OMS, OMSA, FAO et PNUE qui reconnaît que la santé des Hommes, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de l’environnement sont étroitement liées, des actions de sensibilisation, de prévention et de lutte contre les espèces porteuses de risques pour la santé, de renforcement de la surveillance des maladies zoonotiques seront développées. Une étude sera notamment menée sur les conséquences du changement climatique sur notre système de santé et les moyens pour l’adapter et assurer la continuité de l’offre de soin sur l’ensemble du territoire. Concrètement, une étude de vulnérabilité des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux sera menée en priorisant ceux qui sont les plus exposés aux risques liés au changement climatique et/ou qui se trouvent dans des zones urbaines.
« Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (COVARS) mènera une analyse des risques liés aux effets de la chaleur sur la santé et s’intéressera plus globalement aux impacts immédiats et différés de l’exposition aux risques naturels sur la santé (sécheresse, incendies, inondations). Sur la base de la cartographie des risques, des mesures de prévention et de protection adaptées seront définies territorialement. »
• Présentation du plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3), Préparer la France à +4°C, 25 octobre 2024.
• Plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3), 2024.
• Une grande consultation est lancée auprès des entreprises sur les mesures à mettre en œuvre pour la sauvegarde et la sécurité de leurs activités et conditions de travail dans un scénario à +4°C en 2100. Réponses attendues avant le 27 décembre 2024.
