Les personnes LGBT+ subissent plus souvent des discriminations, des violences physiques et psychologiques, ce qui impacte leur santé mentale, relève Psycom. Un nouveau dossier regroupe différentes ressources destinées à cette population.
Si les personnes LGBT+ ont conquis ces dernières années des droits importants, la plus grande liberté dans l’affirmation des identités et des sexualités a aussi suscité des réactions de défiance plus visibles. De nombreux courants de pensée continuent à considérer les sexualités différentes comme choquantes ou dangereuses. La stigmatisation des personnes LGBT+ n’est pas systématique, mais elle persiste dans des contextes variés : en famille, à l’école, au travail, dans la rue et parmi les amis. Elle est source de souffrance pour les personnes concernées. Dans ce contexte, ce dossier, rédigé par Ana Waalder, journaliste indépendante spécialisée en santé et Estelle Saget, journaliste et responsable éditoriale de Psycom, dresse un état des lieux et regroupe des ressources adaptées.
Selon Psycom, les études scientifiques s’accordent sur le fait que les personnes LGBT+ rencontrent plus fréquemment des problèmes de santé mentale que la population dans son ensemble. Cela tient à la stigmatisation et aux discriminations qu’elles subissent. Elles connaissent également davantage de précarité, des revenus plus faibles, autant de circonstances qui constituent un défi supplémentaire pour la santé mentale.
En moyenne, elles ont une estime de soi plus faible et présentent plus souvent du stress, de l’anxiété et des épisodes dépressifs. Par ailleurs, elles consomment plus souvent des drogues, connaissent plus souvent des addictions, un trouble de stress post-traumatique, de l’automutilation. On constate aussi un plus grand nombre de suicides chez les personnes LGBT+.
Dans ce contexte, « il n’y a pas de fatalité pour autant, chaque personne ayant sa propre trajectoire et pouvant trouver des manières différentes de préserver sa santé mentale », soulignent les auteurs, qui proposent une sélection de stratégies utilisées fréquemment par des personnes concernées ou bien recommandées par des professionnels de la santé mentale : appeler une ligne d’écoute, se rapprocher d’autres personnes LGBT+, trouver un collectif… Enfin, des ressources sont proposées à l’entourage de personnes concernées (parents, collègues, professionnel).
Au sommaire de ce dossier :
• Pourquoi la santé mentale, c’est plus compliqué quand on est LGBT+
Une longue histoire de préjugés
Un seul sigle, une grande diversité de personnes
Des problèmes de santé mentale plus fréquents
Des différences, sources de jugement et de violences
Faire partie d’une minorité, un facteur de stress
• Ce qui influence la santé mentale des personnes LGBT+
L’homophobie intériorisée
La minimisation des violences
La nécessité de cacher sa différence
L’opportunité de faire, ou non, son coming-out
Quand on est trans
• Des signes auxquels prêter attention, pour soi ou pour les autres
• Et la sexualité dans tout ça ?
• Des stratégies pour s’aider soi-même
Appeler une ligne d’écoute
Se rapprocher d’autres LGBT+
Rejoindre un groupe de parole
Trouver le collectif qui nous correspond
Pratiquer des activités sportives
Regarder des séries sur les thèmes LGBT+
Se plonger dans l’histoire LGBT+
Se poser dans des lieux sûrs
Chercher un environnement LGBT+ friendly pour le travail
Consulter des soignants sympathisants LGBT+
Signaler violences ou discriminations
• Comment aider une personne LGBT+
Je suis parent
Je suis un·e collègue
Je suis un·e soignant·e
• La santé mentale des personnes LGBT+, un dossier de Ana Waalder et Estelle Saget, Psycom, 2024. Image : Sandrine Bounini pour Psycom.