En 2021, lors de ma deuxième année d’étude en vue de l’obtention du diplôme d’État d’Infirmière en pratique avancée (IPA) mention psychiatrie santé mentale (PSM), j’ai effectué un stage de plusieurs semaines dans le service de psychiatrie et d’addictologie du Professeur Lançon (Assistance publique des hôpitaux de Marseille, APHM). L’occasion de découvrir puis de me former à l’évaluation et la prise en charge du Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) de l’adulte.
En approfondissant mes connaissances sur ce trouble neurodéveloppemental, dont j’avais très peu entendu parler pendant mes années d’expérience en psychiatrie adulte, j’ai réalisé que les difficultés de repérage et d’accès aux soins concernaient tout l’Hexagone. En effet, en France, le TDAH a longtemps été considéré comme un trouble qui touchait uniquement les enfants et disparaissait à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Actuellement, sa prévalence est estimée entre 3 et 5 % chez l’adulte (1), mais elle est probablement sous-évaluée du fait d’un important retard diagnostique en lien avec un manque de formation des professionnels de première ligne et des difficultés d’accès à une prise en charge spécifique (2). Cependant, l’année 2021 marque un tournant dans l’offre de soins pour les adultes souffrant de TDAH, avec d’une part l’obtention d’une extension d’indication de la Ritaline® à l’adulte par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et d’autre part la saisine de la Haute Autorité de santé (HAS) par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et l’Association HyperSupers TDAH France pour élaborer des recommandations en population adulte.
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