La chercheuse M. Macalli récompensée pour son travail sur la santé mentale des jeunes

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Mélissa Macalli, infirmière de formation, chercheuse Inserm en épidémiologie au sein du centre de recherche Bordeaux Population Health (BPH) de Bordeaux, fait partie des 35 chercheuses récompensées par le Prix Jeunes Talents France 2024 de la Fondation L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et Science. Une belle reconnaissance de son parcours remarquable, marqué par le souhait d’une meilleure prise en charge de la santé mentale des jeunes adultes.

Infirmière de formation, Mélissa Macalli exerce pendant douze ans dans différents hôpitaux publics et privés. Son expérience d’infirmière à l’hôpital Saint-Anne, dans un service psychiatrique, l’a confronté aux premiers signes des pathologies mentales chez les jeunes adultes, renforçant sa conviction que les suicides et les conduites suicidaires pourraient être évités avec une prise en charge adéquate et précoce des maladies psychiatriques. Elle se tourne ensuite vers l’humanitaire en rejoignant l’ONG Médecins sans Frontières (MSF) comme coordinatrice de projets dans des zones de crise, notamment en Irak et en Guinée. Son engagement au sein de l’ONG MSF, révèle l’importance de la prise en compte de la santé mentale des jeunes dans les projets humanitaires. Elle participe notamment à des projets d’accompagnement psychologique des enfants, adolescents et jeunes mères dans les camps de réfugiés syriens.

« J’ai souhaité me former à la santé publique pour avoir une vision plus globale et me mettre à l’échelle des populations », nous confie-t-elle. Une façon également d’associer son expérience clinique à une démarche scientifique basée sur les preuves pour améliorer la prise en charge des patients. Une décision qui l’amena à reprendre des études en santé publique à Bordeaux puis à poursuivre en doctorat au centre de recherche BPH sur les conduites suicidaires des jeunes adultes, et notamment dans la population étudiante, en pleine épidémie de Covid-19. Des travaux de recherche dont le contexte souligne l’importance puisque cette période est associée à une dégradation globale de la santé mentale des jeunes. Un sujet qui a été décrété priorité nationale.

Dix ans après sa reprise d’étude, Mélissa Macalli obtient alors sa thèse en épidémiologie, un parcours qu’elle n’imaginait pas si long au départ. Après 2 années de post-doctorat au sein de la même équipe, elle vient d’obtenir un poste de chargée de recherche Inserm afin de répondre à la souffrance psychologique des jeunes adultes pour apporter des solutions adaptées.

« L’application concrète des recherches de Mélissa Macalli consiste en la création d’un dispositif de détection précoce et de prévention de la détresse psychique et des conduites suicidaires, qui pourrait être proposé dès l’entrée à l’université afin d’orienter et de faciliter le recours aux soins. » 

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