En janvier 2024, la 36e journée de l’Association Rhône-Alpes de Gérontologie Psychanalytique (ARAGP) explorait la sensorialité dans la clinique de l’âgé. Les interventions sont disponibles en accès gratuit.
Le 14 janvier 2024, cette journée de l’ARAGP a permis d’explorer la sensorialité dans la clinique de l’âgé tant du point de vue de celui-ci, quant à sa vie intrapsychique et intersubjective, relationnelle, que de celui des familles et des professionnels. Certaines interventions sont regroupées dans un PDF accessible en ligne gratuitement.
Au sommaire :
– Ouverture
Jean-Marc Talpin, psychologue, Professeur émérite, président de l’ARAGP
– Du début à la fin de la vie : la mémoire de forme de Tact-Pulsion
Régine Prat, Psychanalyste
– « Entre chien et loup, saisir les entre-corps » : une approche sensible du vieillir dans nos sociétés technicisées
Carole Baudin, Anthropologue sociale et ergonome
– Pour une clinique du sensible en gériatrie : un étayage pour la mise en travail des sens des soignés et des soignants
François Maréchal, PH gériatre
– A la rencontre de l’objet dans l’expérience de la maladie d’Alzheimer ; Rôles et limites de la sensorialité
Catherine Fourques, Psychologue, Docteur en psychologie
Argumentaire de la journée
Dès le début de la vie, la sensorialité est présente ; elle est pour le sujet au plus près du corps, avec les spécificités de chacun. Elle s’inscrit d’emblée dans la relation, car elle est accueillie (ou pas), accompagnée (ou pas) par l’environnement parental. Si elle est pour partie tournée vers le dehors par les organes de perception externe, elle est aussi tournée vers le dedans du corps.
Au fil de la vie, dans les meilleurs des cas, cette sensorialité s’élabore, s’affine, se psychise ; dans d’autres, elle ne parvient pas à s’organiser, à faire enveloppe, à soutenir les affects, la pensée. C’est sur fond de ce parcours que le sujet aborde la vieillesse, sans omettre les transformations de la vie, qu’elles soient « naturelles » (ménopause) ou accidentelles, ordinaires ou liées à une pathologie.
Dans le vieillissement et la vieillesse, cette sensorialité, présente en partie en toile de fond, peut tout autant être effacée par des mécanismes de désinvestissement, que devenir envahissante ou désorganisée, en particulier dans les troubles cognitifs avancés.
Journée d’étude élaborée par C. du Chaylard, C. Halbert, J. Monteil, C. Racin, S. Robinet, J-M. Talpin et M. Trouillod.
• En savoir plus sur le site de l’ARAGP, Découvrir les interventions – Photo @ Samuel Halbert- ARAGP