BootStRaP : une recherche sur les usages problématiques d’internet chez les jeunes

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Le CHU de Montpellier coordonne le volet français d’un projet de recherche sur l’utilisation problématique d’internet chez les jeunes baptisé BootStRaP (Boosting Societal Adaptation and Mental Health in a Rapidly Digitalizing Post-Pandemic Europe) qui se déroule dans 14 pays européens. Objectif : développer un outil, de prévention numérique et formuler des recommandations. Communiqué.

Une nouvelle étude concernant l’utilisation problématique d’internet chez les jeunes a été lancée. Il s’agit du projet BootStRaP (Boosting Societal Adaptation and Mental Health in a Rapidly Digitalizing Post-Pandemic Europe) qui se déroule dans 14 pays européens. Le Pr Diane Purper Ouakil, cheffe du service de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent – secteur 1 au CHU de Montpellier et son équipe coordonnent le volet français de ce projet. 400 élèves de Montpellier et Castries vont y participer. Les habitudes quotidiennes des jeunes en ligne seront étudiées à l’aide d’une application mobile (BootstrApp). Les jeunes seront directement impliqués dans la co-création de l’application et, plus globalement, dans le déroulement de cette étude.

10 à 17 % de la population mondiale touchée
Les scientifiques du projet ont pour ambition d’aider les parents, les enseignants et les professionnels de santé à identifier les risques et à comprendre dans quels contextes l’utilisation d’internet peut être préjudiciable ou néfaste pour la santé mentale des jeunes notamment.
En effet, 10 à 17 % de la population mondiale est touchée par une utilisation problématique d’internet. Les comportements en ligne tels que les jeux d’argent, les jeux de hasard, les achats, la pornographie, les réseaux sociaux, la « cyberintimidation » et la « cyberchondrie » sont connus pour leurs répercussions tant sur le plan individuel que familial en raison de la perte de contrôle de l’activité en ligne.
L’Organisation Mondiale de la Santé reconnait les jeux d’argent en ligne, les jeux de hasard et les comportements sexuels compulsifs comme étant des troubles addictifs.

Plusieurs milliers d’adolescents recrutés
Nous recruterons plusieurs milliers d’adolescents par l’intermédiaire de collèges dans toute l’Europe afin d’étudier la manière dont les jeunes utilisent internet et la façon dont cette utilisation est liée à leur bien-être. Dans une seconde partie du projet, nous développerons et évaluerons un outil de prévention numérique qui pourra être personnalisé selon le profil d’usage problématique. Nous formulerons ensuite des lignes directrices pour une utilisation plus saine d’internet et déterminerons comment les changements de comportement peuvent réduire les risques et empêcher l’utilisation problématique d’internet de se développer. Notre objectif est de formuler des recommandations politiques pour lutter contre l’utilisation problématique d’internet, sur la base de preuves scientifiques solides“, explique la coordinatrice de l’ensemble du projet, le Pr Naomi A. Fineberg (Université du Herforthshire).

400 élèves de Montpellier et ses alentours
A Montpellier et ses alentours, il est prévu que 400 élèves participent à cette étude. Ces élèves sont scolarisés dans les collèges Jeu de Mail, Croix d’Argent, Marcel-Pagnol et Les Pins à Castries. Dans chaque collège, des professeurs et des élèves se sont engagés en tant qu’ambassadeurs pour porter ce projet.
Ces ambassadeurs auront pour mission de communiquer et d’accompagner les participants dans les différentes étapes de l’étude. Certains d’entre eux auront également l’opportunité de se rendre au mois de novembre à Porto. Ils participeront à un « Bootcamp » où ils travailleront sur le développement des outils de prévention avec les scientifiques. Ils rencontreront également les ambassadeurs des autres pays Européens.
Après la communication des informations relatives à ce projet aux familles dans le courant du 1er trimestre de l’année scolaire, les jeunes participants à l’étude seront invités à télécharger l’application BootsTrApp qui permettra de recueillir différentes informations portant sur leur utilisation d’internet.

BootStRaP est financé par le programme Horizon Europe, le programme de recherche et d’innovation du Royaume-Uni et le Secrétariat d’État suisse à l’éducation, à la recherche et à l’innovation.

Rens. : www.chu-montpellier.fr, bootstrap@chu-montpellier.fr