Selon le recensement annuel de l’observatoire de la sécurité des médecins, publié par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), les violences et agressions commises à l’encontre des médecins ont augmenté de 27% en 2023. Les médecins généralistes sont largement visés mais aussi les psychiatres.
On note 1 581 déclarations d’incidents, soit près de 5 par jours (violences verbales et menaces, violences physiques, vols (ordonnanciers et tampons pour les plus fréquents) et les actes de vandalisme). Les femmes médecins sont les plus sujettes aux violences (56%, alors que la profession est globalement paritaire). Dans 62% des cas, les violences sont commises par le patient lui-même, dans 16% par un accompagnant et dans 13% par une autre personne inconnue du cabinet (membre de la famille, patient d’un autre cabinet). Comme les années précédentes, les généralistes sont largement plus visés avec 64% des cas déclarés. Parmi les autres spécialités, ce sont les psychiatres qui sont les plus touchés. En règle générale, ce sont des spécialités qui ont parfois des délais d’attente très longs, ce qui peut expliquer, pas justifier, les incidents.


Comme en 2022, la région Hauts-de-France, qui compte beaucoup de médecins, est la plus touchée. Autre constat, la majorité des médecins victimes de violences ne donnent pas de suite judiciaire (seulement 31% portent plainte et 7% déposent une main courante) alors que l’Ordre a mis en place un « référent sécurité » dans chaque département pour aider le médecin dans les démarches administratives et judiciaires.
• Recensement national des incidents par la section EP du CNOM Fiches 2023, conseil national de l’ordre des médecins (PDF)