À l’occasion de la journée mondiale sans tabac, une note de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), pointe que les ventes totales de tabac dans le réseau des buralistes de France ont chuté de 27,2 % par rapport à 2014.
Points clefs
▬ Dans un contexte de forte augmentation des prix du tabac, les lieux d’approvisionnement des fumeurs sont restés
stables entre 2014 et 2021 :
– Pour quatre personnes interrogées sur cinq, le dernier paquet a été acheté chez le buraliste ;
– L’achat dans la rue ne concerne que 1 % des derniers paquets achetés.
▬ Le lieu du dernier achat diffère relativement peu selon les caractéristiques sociodémographiques des fumeurs.
▬ Le principal facteur associé aux achats à l’étranger est le fait de vivre dans un département frontalier : la part des fumeurs ayant acheté leur dernier paquet dans un pays limitrophe s’y élève à 42 %, contre seulement 7 % en moyenne dans les autres départements.
▬ L’achat soi-même dans un bureau de tabac est le mode d’approvisionnement privilégié à 17 ans en 2022 (plus d’un
achat sur deux), malgré l’interdit légal de vente aux mineurs.
▬ Les volumes de tabac vendus dans le réseau des buralistes ont diminué d’un quart entre 2014 et 2022 (passant de
55 415 tonnes à 40 314 tonnes).
▬ Les cigarettes sont davantage concernées par cette diminution que les autres produits du tabac ;
▬ La diminution des volumes est proportionnellement plus importante depuis 2017 dans les départements frontaliers
(-33,2 %) par rapport aux départements non frontaliers (-24,6 %).
▬ Les estimations issues d’organismes publics (INSEE, Santé publique France, OFDT, Assemblée nationale) donnent
une fourchette d’achats réalisés en dehors des bureaux de tabac comprise entre 10 % et 20 % de la consommation totale. Ces résultats sont bien inférieurs à ceux avancés par les études financées par l’industrie du tabac.
L’approvisionnement en tabac des fumeurs en France 2014-2022, OFDT, Mars 2024