Afin de promouvoir le développement de la simulation en santé et de répondre aux évolutions des pratiques, la Haute Autorité de santé a actualisé son guide de bonnes pratiques en la matière. Il définit les standards d’organisation de ces méthodes d’enseignement, quel que soit le mode d’exercice. Parmi les nouveaux chapitres : simulation numérique en santé, simulation en santé et éthique.
Cette mise à jour du guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé est élaborée à partir d’un état des lieux des recommandations de bonnes pratiques européennes et internationales, d’une revue de la littérature et de l’avis d’experts réunis dans un groupe de travail à la HAS. Il a été complété sur le retour d’expérience de la SoFraSimS en 2016, et le recueil de l’expression des besoins de sociétés savantes.
Le guide s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à la simulation en santé : les « apprenants », les professionnels des structures de simulation en santé (gouvernance, manageurs, formateurs…), mais aussi les partenaires simulés de formation (personnes, comédiens jouant le rôle de patient par exemple).
Les objectifs sont :
– de définir les standards d’organisation de la simulation en santé, quel qu’en soit le mode d’exercice (en centre de simulation in situ exclusif, au sein d’une activité de formation plus large, en école de santé) ;
– d’encadrer la mise en œuvre de programmes de simulation en santé ;
– de promouvoir la professionnalisation des formateurs et des personnels œuvrant pour la simulation.
Le guide se présente en trois parties :
– la mise en œuvre de la simulation en santé sous toutes ses formes dans des structures de simulation en santé (centre de simulation, organismes de formation ou école) ;
– la problématique du regroupement de structures ou d’activités de simulation organisées et formalisées en plateformes ;
– les aspects éthiques à la fois déontologique et de responsabilité en simulation en santé.
Le guide a été globalement actualisé et de nouveaux chapitres ont été intégrés. Parmi eux, signalons :
– la simulation en santé numérique (SSN), désormais une activité incontournable et en évolution constante. Les techniques et pratiques doivent être adaptées en permanence. Le guide propose donc, de manière très préliminaire, des règles de base et un cadre général indispensables pour éviter des dérives pédagogiques et surtout éthiques et s’applique à en définir les composantes : le matériel, les techniques (de la simulation sur écran à la réalité virtuelle ou augmentée), la terminologie…
– La simulation en santé et éthique. La HAS souligne qu’il s’agit de respecter une éthique à la fois déontologique et de responsabilité. Les principes de bioéthique sont au nombre de quatre : l’autonomie, la bienfaisance, la non-malfaisance et la justice distributive. La simulation en santé est un impératif éthique et moral. Cela concerne aussi bien les patients que les jeunes apprenants à former, ainsi que les performances des pairs à toujours maintenir au niveau le plus élevé possible. La simulation commence donc par un important engagement moral.
Enfin, le guide est complété par de nombreuses annexes illustrant de manière pratique les outils et méthodes présentés.
• Guide « Bonnes pratiques en matière de simulation en santé », outil d’amélioration des pratiques professionnelles, Haute Autorité de Santé, 3 avril 2024.
• Synthèse du guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé, Haute Autorité de Santé, 3 avril 2024.