Après des études d’arts graphiques à Paris, Marylin Cavin exerce quelques années comme graphiste, puis designer textile. Elle collabore ainsi avec une grande maison de couture pour laquelle elle réalise des créations autour de Matisse, puis se lance dans la peinture. Après des années à travailler sur des natures « mortes », déclinant des végétaux dans toutes leurs formes puis des minéraux, elle développe aujourd’hui une nouvelle réflexion autour de la nature « vivante » humaine.
À l’acrylique, avec quelques détails au fusain ou au pastel, par touches délicates et douces, Marylin Cavin croque des personnages dans de scènes de vie quotidienne, « sur le théâtre de la rue ». Son intention n’est pas de raconter une histoire. « Chacun, précise-t-elle, peut imaginer ce qu’il veut à partir de mes “instantanés”. La toile ne montre pas autre chose que ce que nous voyons. Ces humains sont simplement là, nous les observons mais en fait, nous nous observons nous-mêmes. La toile est un miroir. Ce qui m’importe est de montrer un instant suspendu qui peut révéler chacun de nous. » De fait, ses personnages, souvent de dos, inscrits dans des fonds très travaillés où seule la ligne d’horizon marque leur verticalité, pourraient évoluer n’importe où, être n’importe qui. Très graphique, poétique, cet univers invite à l’introspection et l’identification.
Marylin Cavin expose depuis une quinzaine d’années en France et à l’étranger, et a participé à de nombreux salons ou foires d’art contemporain. Représentée par la Galerie Flo à Aigues-Mortes (Gard), elle vit et travaille près d’Avignon.
- En savoir plus : www.marylincavin.net/fr/ – www.galeriefloam.com
- Marylin Cavin a collaboré avec Santé mentale pour les numéros 287, La culpabilité, et le Hors-série spécial formation 2013-2014 (août 2013).