17% des hospitaliers souhaiteraient travailler plus pour gagner plus

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Qui souhaite travailler plus ou changer d’emploi dans la fonction publique ? La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) fournit des éléments de réponse dans une publication récente. Du côté des hospitaliers, s’ils sont 17% à désirer travailler davantage pour accroître leur rémunération, 6% d’entre eux préféreraient à l’inverse réduire ce temps quitte à diminuer leur salaire.

Dans son dernier Point stat (mars 2024), la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) explore deux questions, à partir des données 2021-2022 pour la fonction publique d’Etat (FPE), la fonction publique hospitalière (FPH) et la fonction publique territoriale (FPT), issues de l’Enquête emploi en continu réalisée par l’Insee.

Travailler plus et gagner plus ?

Sur la période 2021-2022, un agent de la fonction publique sur quatre souhaiterait une évolution de son temps de travail avec une évolution de salaire correspondante : un sur cinq souhaiterait travailler plus d’heures avec une hausse de revenu, tandis que 5 % préféreraient une baisse de leur temps de travail et de leur rémunération.

Du côté des hospitaliers, ils sont 17% à souhaiter travailler plus, avec une hausse de revenus correspondantes et 6% à vouloir travailler moins, quitte à réduire leurs revenus. C’est dans la FPT que les personnels sont le plus enclins à augmenter leur temps de travail (27%).

Les chercheurs s’intéressent aux profils socio-démographiques des fonctionnaires. Au global, le souhait de travailler plus concerne davantage les hommes, les parents isolés et les jeunes de moins de 30 ans (29 %). C’est aussi le cas pour un tiers des agents en CDD (34 %), ce type de contrat étant très rarement choisi et souvent à temps partiel. Les agents occupant des métiers moins qualifiés sont également plus demandeurs d’une augmentation du temps de travail et de la rémunération associée.

Trouver un autre emploi ?

Au global, 13% des effectifs de la fonction publique souhaiteraient changer d’emploi. Les agents de la FPH et de la FPT sont plus enclins à souhaiter un nouvel emploi que ceux de la FPE : 15 % contre 12 %. Dans les professions intermédiaires de la santé et du travail social en particulier, un agent sur cinq souhaite un autre emploi.

Dans la FPH, le souhait d’« améliorer ses conditions de travail », dans un contexte de post-crise sanitaire, est cité
par plus de la moitié des fonctionnaires et agents en CDI qui souhaitent un autre emploi, loin devant la volonté de changer de métier (24%). Le désir d’augmenter ses revenus ou de « trouver un emploi plus intéressant » n’intervient que pour 18 % d’entre eux.

Qui souhaite travailler plus ou changer d’emploi dans la fonction publique ? Ministère de la transformation et de la fonction publiques, Direction générale de l’administration et de la fonction publique, Point Stat, mars 2024.