Alors que 25 à 30% des lits de psychiatrie sont actuellement fermés à l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) par manque d’infirmières, le directeur général Nicolas Revel envisage de majorer de 30 % des contrats d’allocation d’études* (CAE) dans les services de psychiatrie
Dans son compte-rendu de séance du 13 février 2024 le président de la CME de l’AP-HP, le Pr Rémy Salomon, précise :
« Confrontée à une forte augmentation des besoins et demandes de soins, la psychiatrie est aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique, qui souffre d’un manque de moyens humains (25 à 30 % des lits de psychiatrie de l’AP-HP sont fermés faute de personnels infirmiers), avec d’importantes conséquences sur les délais d’accès aux soins, la qualité et la sécurité de la prise en charge des patients et l’épuisement des équipes. Le directeur général a fait part de son souhait d’examiner la possibilité d’augmenter notre capacité d’offre de soins psychiatriques (adultes et enfants) dans le cadre de la définition de notre stratégie à 5 ans et annoncé la majoration de 30 % des contrats d’allocation d’études (CAE) dans les services de psychiatrie (qui concernera aussi la gériatrie et les blocs), ainsi que l’ouverture d’un concours pour une centaine d’emplois titulaires de psychologues.
En janvier 2024, 207 infirmiers ou infirmières sont arrivées à l’AP-HP (237 en janvier 2023) pendant que 249 autres la quittaient (417 en janvier 2023). Le solde entre les arrivées et les départs reste donc négatif (– 42), mais s’améliore sensiblement par rapport à janvier de l’année dernière (– 180), le mois de janvier étant habituellement un mois de départs nombreux. On ne constate pas non plus de départs des jeunes infirmiers ou infirmières en contrat d’allocations d’études (CAE) à la fin de leurs 18 mois d’engagement de servir à l’AP-HP ».
*Le dispositif de Contrat d’Allocation d’Études (CAE) co-financé par l’ARS Île-de-France, permet aux établissements de santé ainsi qu’aux établissements et services médico-sociaux des secteurs personnes âgées, personnes handicapées publics en difficulté spécifique franciliens de verser une allocation forfaitaire aux étudiants en dernière année d’études, inscrits dans les écoles ou instituts de formation en santé relevant de métiers en tension, en contrepartie d’un engagement de servir de 18 mois au sein de ces établissements.