Le Good Psychiatric Management constitue une approche innovante du trouble de la personnalité borderline. Questions à C. Kapp, psychiatre et psychothérapeute d’enfants et d’adolescents (Lausanne) à l’occasion de la parution d’un ouvrage dédié à ce modèle chez Elsevier Masson (publirédactionnel).
• En quoi consiste le modèle du « Good Psychiatric Management » dans le trouble de la personnalité borderline (TPB) ?
Développé initialement par John Gunderson et son équipe, puis adapté aux prises en soins des adolescents par Loïs Choi-Kain et Carla Sharp, le Good ou General Psychiatric Management (GPM-A) est une approche intégrative pour accompagner des personnes présentant un trouble ou simplement des traits de personnalité borderline. Elle reprend les ingrédients de base de dispositifs thérapeutiques validés pour le TPB, notamment la thérapie basée sur la mentalisation (TBM), la psychothérapie focalisée sur le transfert (PFT) et la thérapie comportementale-dialectique (TCD). Ces psychothérapies ont montré leur efficacité, notamment en termes de réduction des comportements auto-dommageables, de fréquence de recours aux services de crise et d’amélioration de la qualité de vie. Le modèle du GPM s’appuie sur une démarche personnalisée et collaborative entre le thérapeute et l’adolescent, favorisant une communication ouverte et transparente. L’accent est également mis sur l’entourage du jeune, qui joue un rôle majeur dans la prise en soins. (…)