Les fonctions cognitives supérieures et instrumentales sont directement liées à l’activité du cerveau (Amieva et al. 2023). Sur le plan théorique, elles sont artificiellement distinguées en deux sous-groupes :
– la cognition froide (appelée également neurocognition) rassemble les fonctions mnésiques (de la mémoire sémantique, épisodique, autobiographique, de travail, procédurale…), exécutives (inhibition, flexibilité, planification…), attentionnelles (alerte, concentration, attention divisée), instrumentales (praxies, gnosies, langage…) ;
– la cognition chaude (désignée aussi cognition sociale) comprend la capacité à attribuer des états mentaux (ou théorie de l’esprit), la reconnaissance des émotions, les compétences sociales, les styles attributionnels, l’empathie.
Les témoins de l’activité cognitive peuvent être de nature verbale (à travers le langage oral ou écrit par ex.) ou non verbale (visuospatial par ex.) (Rivera et Lecardeur 2016). La mise en oeuvre de l’ensemble de ces fonctions est très souvent interactive, c’est-à-dire que la réalisation d’activités de la vie quotidienne réclame la coordination de plusieurs fonctions. L’atteinte d’objectifs dépend de cette capacité de combinaison et de la vitesse de leur mobilisation (appelée vitesse de traitement de l’information).
L’analyse du fonctionnement cognitif est une tâche qui nécessite une expertise. En effet, la compréhension des interactions subtiles et complexes entre comportements, fonctions neurocognitives, émotions et structures cérébrales relève d’une spécialité professionnelle particulière. Voici quelques exemples de situations de personnes suivies en psychiatrie, qui traduisent des perturbations du fonctionnement cognitif.
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