Hôpital : un milliard d’euros de revalorisations salariales au 1er janvier 2024

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Depuis le 1er janvier 2024, dans la fonction publique hospitalière, le travail de nuit des personnels non médicaux est rémunéré 25 % de plus qu’en journée, et l’indemnité forfaitaire majorée de 20 % (hors secteur privé). Pour les médecins, la revalorisation de 50 % des gardes est pérennisée et sera élargie au secteur privé dès le 1er juillet 2024. Des mesures estimées à plus d’1 milliard d’euros qui seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024.


La revalorisation des rémunérations est un élément clé de l’attractivité des métiers hospitaliers. Ces mesures, qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie au travail des soignants, sont entrées en vigueur au 1er janvier 2024.
• Avant sa revalorisation, le niveau de rémunération des personnels non médicaux et de maïeutique avoisinait 1€ / heure, en décalage avec l’exigence sociale et physique que représente le travail de nuit. Ce niveau explique pourquoi la plupart des postes vacants à l’hôpital se concentre la nuit. Au 1er janvier 2024, la rémunération de chaque heure effectuée de nuit sera augmentée de 25 % et concernera l’ensemble des personnels non médicaux et de maïeutique des EHPAD publics et des établissements privés à but non lucratif.
• Pour les personnels non médicaux et de maïeutique, le rythme de travail le dimanche et les jours fériés entraîne des contraintes familiales et sociales importantes, frein à l’attractivité des métiers du soin. Avant la revalorisation, l’indemnité forfaitaire s’élevait à 50,26 € brut / jour. Au 1er janvier 2024, l’indemnité pour travail le dimanche et les jours fériés passera à 60 € brut / jour. Elle concerne l’ensemble des personnels non médicaux et de maïeutique des hôpitaux et EHPAD publics.
• Enfin, à l’hôpital, la rémunération des indemnités de garde des personnels médicaux (médecins, pharmaciens, dentistes et hospitalo-universitaires) a été majorée temporairement de 50 % depuis l’été 2022 et régulièrement reconduite depuis. Au 1er janvier 2024, cette majoration sera pérennisée dans les hôpitaux publics et étendue au 1er juillet 2024 aux établissements privés à but non lucratif et lucratif.

Réaction de la Fédération de l'hospitalisation privée : "Nous avons nous aussi des soignants la nuit !"
Si de telles mesures en faveur des soignants sont indispensables pour provoquer un regain d’attractivité de leur métier, elles ne peuvent constituer des mesures catégorielles ciblées, lorsqu’elles excluent, comme c’est le cas aujourd’hui, un des secteurs majeurs de contribution à l’offre de soins : le secteur privé.Le monde de la santé a besoin d’un plan d’attractivité des métiers du soin qui soit ambitieux. Pour ce faire, il est indispensable qu’il vienne reconnaitre l’ensemble des professionnels, au-delà de leur statut,qui accomplissent les mêmes missions. « Madame la Première ministre, nous avons nous aussi des soignants les nuits ! Il est incompréhensible que les soignants des cliniques et hôpitaux privés ne soient pas concernés par ces mesures ! Ils exercent pourtant les mêmes missions au service des mêmes patients que leurs collègues de l’hôpital public et,contrairement aux idées reçues, ils sont déjà moins bien rémunérés aujourd’hui, la DREES venant de publier un différentiel de 9,4 % des rémunérations entre les secteurs », déclare Lamine Gharbi, le président de la FHP